Bilan lecture octobre 2020

1 Novembre 2020

Hello hello !

J'espère que vous allez bien et que vous avez passé un joyeux Halloween confiné. Pour ma part c'était un Halloween cosy mais ça me va bien je n'aurai de toute façon rien fait de spécial !

Je vous retrouve en ce 1er novembre pour un nouveau bilan lecture orienté automne et un peu Halloween (c'est la première année où je lis des lectures sur ce thème là en particulier). Beaucoup de thrillers et de lectures communes au programme, de très gros coups de coeur, de nouveaux auteurs et de belles briques !

Immortel

J.R. DOS SANTOS

Editions HERVE CHOPIN

Parution : septembre 2020

J'ai démarré mon mois d'octobre avec un roman qui m'avait gentiment été envoyé par les éditions Hervé Chopin. Il s'agit d'un ouvrage du journaliste, reporter de guerre et présentateur télé portugais J.R. Dos Santos que je ne connaissais que de nom ! N'étant pas habituée aux thrillers scientifiques j'avais un peu peur de ne pas apprécier au début, mais je me suis dit que ce partenariat était aussi un bon moyen de s'ouvrir à un nouveau genre et j'ai donc sauté le pas en lecture commune avec ma copine @marcella_books14 qui l'avait reçu aussi 😊

Nous démarrons l'histoire à Hong Kong où Yao Bai, l'un des plus grands scientifiques chinois participe à un séminaire. Devant un auditoire médusé composé de la communauté scientifique il révèle la naissance de deux bébés jumelles, génétiquement modifiées. Cette révélation fracassante n'étant pas au programme du séminaire, le gouvernement chinois qui veut tout contrôler voit rouge et veut à tout prix l'empêcher d'en dire plus sur le projet secret sur lequel il travaille pour eux. Pour cela c'est simple ils doivent le faire disparaître au plus vite ! C'est ainsi qu'à peine descendu de l'estrade Yao se fait enlever dans la plus totale discrétion. Une disparition qui finit tout de même par paraître étrange après de telles révélations et qui va pousser les médias à s'intéresser au sujet et à en faire leurs gros titres. De leur côté les services secrets s'interrogent aussi et c'est un Américain qui va contacter Tomás Noronha, un scientifique travaillant pour la DARPA (l'agence de recherche avancée de la Défense américaine) et basé à Lisbonne, afin de découvrir ce qui est arrivé au professeur. Pourquoi lui ? Parce qu'il avait eu l'occasion de rencontrer Yao Bai par le passé ! C'est ainsi que les deux hommes se retrouvent à faire équipe dans cette histoire de disparition qui s'avère bien plus sombre que prévu et qui va leur permettre de découvrir le projet secret d'être humain immortel sur lequel planche le gouvernement chinois dans la plus totale discrétion 😱

Je ne vais pas passer par quatre chemin ce roman était DINGUISSIME ! La première moitié est très axée sur la science puisqu'on suit des échanges entre les deux hommes qui tentent de comprendre ce qui s'est passé en Chine. C'était sincèrement passionnant et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde malgré les tas d'informations données. Une fois passée la première moitié on passe directement au côté thriller avec une chasse à l'Homme dirigée par les machines et une course contre la montre pour tenter de sauver Yao Bai ! Le rythme effréné est digne d'un blockbuster américain à tel point que j'étais en apnée jusqu'à la dernière page. Je ne pouvais plus m'arrêter et même si la toute fin était un peu simple au vue des nombreux rebondissements qu'il y avait jusqu'alors je me suis vraiment régalée. D'autant plus qu'il s'agit d'une fin qui laisse une ouverture possible à une suite mais je n'en dis pas plus 😉 Je vous invite vivement à vous procurer ce roman qui vous fera frissonner, prendre conscience de la place grandissantes des machines et d'internet dans nos vies et qui vous amènera à vous poser la question suivante : est-ce que les avancées scientifiques et technologiques censées nous améliorer et faciliter la vie ne sont-elles pas au final en train de nous détruire en tant qu'Homme ? Je vous laisse méditer sur la question haha.

=> Une citation qui m'a marquée : "Ne crains pas d'avancer lentement, dit un vieux dicton chinois, crains seulement de t'arrêter." (page 479)

Saison 1

Sophie MARVAUD

Editions SUD OUEST

Parution : septembre 2020

Ma seconde lecture du mois était encore un envoi presse puisque j'avais été contactée par les Editions Sud Ouest pour découvrir ce thriller de Sophie Marvaud (auteure que je pensais ne pas connaître mais en fait si car c'est elle qui a écrit la saga des Winx que je lisais plus jeune haha). Je l'ai lu en lecture commune avec @mme_chacha_lit qui l'avait également reçu et qui se réjouissais autant que moi de le découvrir 😀

Guillaume, Wendu, Charlotte et Alex sont quatre scénaristes parisiens talentueux. Ils sont conviés par une nouvelle société de production très bien financée appelée "La Voie Lactée" dans un manoir du Périgord situé en haut d'une falaise. Il s'agit d'un projet de série d'anticipation mené par un mystérieux producteur qui refuse de donner son nom et les quatre scénaristes y voient là LE projet de leur vie, ou du moins de leur carrière professionnelle. Mais arrivés sur place ils déchantent lorsqu'ils découvrent que le producteur n'est autre que Jean-Michel Bernard, un prédateur sexuel dont la carrière a été quasi stoppée depuis le mouvement #metoo. En effet, lors du Festival de Cannes plusieurs femmes ont révélé avoir été violées par le producteur. Des victimes dont il a acheté le silence pour passer entre les gouttes de la justice. Deux jours plus tard les scénaristes découvrent son corps sans vie semblant être tombé de la falaise. La lieutenant Mika Ducasse, impitoyable dans ses enquêtes et interrogatoires en est persuadée : le coupable se cache parmi eux. C'est ainsi que le tournage qui n'avait même pas commencé s'arrête, les quatre suspects devenant prisonniers de la police et de ce sinistre manoir !

Je me suis régalée en lisant ce thriller qui nous emmène dans les coulisses de l'audiovisuel français ! On prend plaisir à détester Jean-Michel Bernard qui rappelle un certain Harvey Weinstein et on enquête avec Mika, accusant tour à tour chacun des quatre scénaristes qui ont tous quelque chose à se reprocher. J'ai même accusé le chauffeur et la femme qui s'occupait des cuisines dans le manoir c'est pour dire haha ! Finalement c'est vers les trois quarts du roman que j'ai enfin compris que j'avais la réponse sous le nez depuis le début et que j'ai deviné la fin 😛 Je vous le recommande vivement surtout durant la période automnale avec ce manoir sinistre.

Je n'ai aucun point négatif à souligner si ce n'est que j'ai trouvé Mika très dure dans son rôle de flic et qu'elle abusait parfois de sa position avec les quatre scénaristes. Mais c'était sans doute voulu de la part de l'auteure pour accentuer son personnage fort mais fragile à la fois !

=> Une citation qui m'a marquée : "Malheureusement, la vie n'était pas comme un film qu'on rembobine. Une fois qu'on avait agi, c'était trop tard. On était forcé d'assumer." (page 170)

L'éditrice

Marc GERVAIS

Editions IGB

Parution : octobre 2020

On poursuit avec la "petite" nouveauté des éditions IGB signée Marc Gervais qui me l'a gentiment envoyé dédicacé 😊 Une belle brique de quasi 1000 pages lue en lecture commune avec les copines @meslivresdepoche et @marcella_books14 durant une bonne semaine (avec le boulot c'est compliqué de lire de tels pavés haha) !

Nous suivons Nora, Emilie, Romane et Amélie, quatre blogueuses et instagrameuses littéraires qui rêvent d'intégrer le milieu de l'édition. Un milieu sur lequel règne en maître (ou plutôt en maîtresse) la célèbre et impitoyable Comtesse Bérangère de La Salle, une femme dont on sait peu de choses exceptée qu'elle vit seule, qu'elle fuit les hommes et qu'elle n'a aucun scrupule à "casser" les auteurs et ses concurrents. Lorsqu'une de nos quatre blogueuses se met à écrire un roman ayant pour personnage principal l'une de ses copines, la fiction s'avère être de la réalité prémonitoire et les problèmes commencent ... De son côté le commissaire Kervadec, grand solitaire qui vit avec sa fille Julie a du fil à retordre avec une affaire qui fait les choux gras de la presse. En effet un serial killer sévit en France, ne s'attaquant qu'à des fillettes selon un protocole identique à chaque fois : viol, mutilation, mort. Il se pourrait bien que tous ces personnages qui vivent des histoires en parallèle aient plus en commun qu'on ne pourrait l'imaginer 😉

Une semaine de lecture pour venir à bout de ce pavé et je peux vous dire que je me suis régalée ! Il n'y a pas une seule page en trop et on passe par toutes les émotions durant la lecture. J'ai frissonné du début à la fin et j'ai adoré me faire mener en bateau par l'auteur qui réussit à jouer avec notre esprit et à nous mener sur de fausses pistes. Même si j'avais deviné certaines choses j'étais très loin d'avoir deviné l'identité du serial killer et j'ai encore du mal à m'en remettre tellement je ne m'y attendais pas !

Petite parenthèse concernant les notes en bas de pages qui sont beaucoup trop nombreuses et que j'ai survolé, mais sinon c'est un sans faute !

=> Une citation qui m'a marquée : "Quel que soit le genre littéraire auquel il appartient, un récit est une promenade. C'est une incitation à faire quelques pas ensemble." (page 693)

Les refuges

Jérôme LOUBRY

Editions LE LIVRE DE POCHE

Parution : septembre 2020

Cette nouvelle lecture s'est faite dans le cadre du Club VIP de BePolar et j'avais vraiment très hâte de découvrir la plume de l'auteur dont j'entendais beaucoup de bien, plus particulièrement sur ce roman qui a obtenu le Prix Cognac du meilleur roman francophone en 2019.

Sandrine est depuis peu installée en Normandie où elle travaille pour le journal local. Isolée dans sa bulle et ne fréquentant que peu de personnes, elle voit son monde basculer lorsqu'elle apprend le décès de sa grand-mère. Une grand-mère qu'elle n'avait jamais vraiment connue et dont elle est étonnée qu'elle l'ait faite figurer sur son héritage. Le notaire lui demande d'aller vider sa maison afin de récupérer des affaires ayant appartenues à sa grand-mère et c'est ainsi que Sandrine se retrouve sur une île mystérieuse au large de la côte. Arrivée sur place elle découvre que contrairement à ce qu'elle pensait sa grand-mère ne vivait pas seule en ermite, mais entourée de quelques personnes qui avaient à peu près son âge. Mais Sandrine ressent immédiatement que quelque chose cloche sur cet île lorsqu'elle discute avec eux et qu'elle apprend qu'ils n'ont jamais quitté l'île qui cache un terrible secret ... Des années plus tôt, en 1949, l'île abritait un camp de vacances d'après-guerre pour des enfants qui avait dû fermer pour d'obscures raisons.

Ce thriller psychologique est incroyable c'est l'un de mes coups de coeur de l'année ! Il m'a bouleversée comme jamais au point que j'en ai fini la lecture en larmes tant l'auteur avait mis mon coeur et mes nerfs à rude épreuve. Il s'agissait évidemment de larmes de tristesse car l'histoire est très triste, mais surtout des larmes d'épuisement tant j'ai lutté durant ma lecture. Cette dernière m'a vidée de toute énergie et m'a abattue psychologiquement et je dis chapeau à l'auteur rien que pour ça. On se fait mener en bateau de chapitres en chapitres et je vous garantis qu'il est IMPOSSIBLE de deviner la fin tant elle est dingue ! C'est donc un gros coup de coeur que je vous recommande vivement 😃 Pour ma part je m'en souviendrai longtemps et je sens que mes cauchemars ne sont pas terminés haha.

=> Une citation qui m'a marquée : "Les gens se réfugient derrière le mot folie quand ils ne peuvent ou ne veulent envisager une étrange réalité." (page 93)

La villa aux étoffes

Anne JACOBS

Editions CHARLESTON

Parution : juin 2020

Les éditions Charleston m'avait gentiment envoyé le premier tome de cette trilogie allemande cet été et la couverture me faisait tellement penser à l'automne que je me l'étais gardé pour cette saison-là. L'auteure fait un carton outre-Rhin et j'avais hâte de découvrir sa plume moi aussi 😊

Nous sommes à l'automne 1913 et les Melzer vivent dans une somptueuse demeure aux allures de château privé dans la ville de Augsbourg en Allemagne. Une demeure qu'ils ont pu s'offrir en faisant fortune dans l'industrie textile et qui leur permet aujourd'hui de s'offrir le luxe d'avoir des employés de maison à leur service tout au long de l'année. L'une d'entre elle, Marie, a 18 ans et sort tout juste de l'orphelinat. Elle a rejoint la villa en tant que femme de cuisine alors qu'elle n'y connaissait rien, ce qui laisse supposer une raison bien particulière à tout ça et malgré son fort caractère et ses envies de découvrir ses origines elle a dû apprendre à se contenir, à rester maîtresse d'elle-même en toutes circonstances et à se plier aux moindres désirs de ses maîtres. Le couple Melzer évidemment, dont le mari dirige l'usine familiale, mais aussi leurs trois enfants ! Paul l'héritier au charme ravageur qui ne la laisse pas insensible, Katharina la cadette rêveuse et bohème qui s'apprête à faire son entrée dans le monde à l'ouverture de la saison des bals et Elisabeth son aînée qui la jalouse pour tout. C'est un tout nouveau monde de luxe, d'amour, de mensonges et de trahisons qui s'ouvre à Marie entre deux banquets et réceptions à organiser avec les autres domestiques de la maison qui eux sont là depuis des années et qui ne voient pas forcément son arrivée d'un très bon oeil.

J'ai adoré ce roman historique de quasi 600 pages qui se déroule juste avant la première guerre mondiale. La demeure est tellement bien décrite qu'on s'y croirait, les personnages sont très attachants (surtout Marie, Paul et Katharina) et les nombreux rebondissements autant du côté des maîtres que du côté des domestiques donnent un rythme très agréable et addictif au roman. Etant fan des saisons et des fêtes liées à chacune d'entre elles comme Pâques ou Noël je me suis suis régalée en suivant leur organisation à la villa, de la décoration en passant par la préparation du repas et du plan de table. La romance entre Marie et Paul est très sympa aussi et ne ménage pas nos nerfs quand rien ne se passe comme on le voudrait ! Bref vous l'aurez compris c'est un sans faute entre Histoire, amour, secrets de famille et trahisons et je me réjouis de lire le tome deux qui sera sous le signe de la première guerre mondiale.

=> Une citation qui m'a marquée : "Qui se fait tout petit et rampe devant les autres est perdu d'avance ..." (page 9142)

Les Sorcières de Pendle

Stacey HALLS

Editions MICHEL LAFON

Parution : septembre 2020

Lorsque j'ai vu ce livre pour la première fois le coup de foudre pour la couverture a été immédiat ! Les illustrations automnales à souhait, les couleurs et surtout ce titre tellement intriguant m'ont donnée envie d'en savoir plus. Une histoire qui relève de la fiction mais qui raconte l'histoire vraie du procès pour sorcellerie de Pendle en 1612 en Angleterre et dont je ne savais rien (oups).

Fleetwood est une jeune femme de 17 ans qui a vécu plusieurs vies en une. Déjà mariée deux fois, elle est actuellement l'épouse du châtelain Richard Shuttleworth qui possède une superbe demeure dans le Lancashire. Il offre à son épouse tout ce dont elle a besoin, dans le luxe et l'opulence, mais en échange ne lui demande qu'une seule chose : lui donner un héritier. Une mission que la jeune femme a beaucoup de mal à réussir car elle a déjà vécu trois fausses couches qui l'ont épuisée aussi bien physiquement que psychologiquement. Enceinte pour la quatrième fois, elle est prête à tout pour mener sa grossesse à terme et faire "sa part" du contrat de mariage ! Lors d'une balade en forêt elle va faire la rencontre d'Alice Gray, une jeune femme d'à peu près son âge qui est passionnée par les plantes médicinales et la médecine en général. Fleetwood se lie immédiatement d'amitié avec elle et lui propose de devenir sa sage-femme, ce qu'elle accepte. Mais ce que Fleetwood ignore c'est qu'en 1612 les femmes qui en savent un peu trop et qui ont des "pouvoirs" mystérieux sont mal vues et un procès s'ouvre à la cour du roi pour juger onze sorcières. Alice est l'une d'entre elle et est promise à la pendaison, ce que Fleetwood n'accepte pas. C'est ainsi qu'elle va tenter de sauver la vie de son amie au péril de la sienne et de celle de l'enfant qu'elle porte 😥

J'ai adoré en apprendre plus sur ce procès dont j'ignorais tout et j'ai fait pas mal de recherches de mon côté une fois ma lecture terminée tant j'ai trouvé ça intéressant ! Intéressant mais triste à la fois puisqu'il est dramatique de savoir qu'en 2020 les chasses aux sorcières existent encore et qu'être une femme n'est pas toujours évident. En 1612 d'autant moins puisque les femmes étaient comparées à du simple bétail, là pour assurer la généalogie des hommes. Je me suis prise d'affection pour ces deux personnages féminins forts et courageux qui m'ont encore plus rendue fière d'être une femme !

Certains dialogues m'ont fait lever les yeux au ciel mais comme je vous le disais il faut se remettre dans le contexte de l'époque et se rappeler qu'une femme ne valait pas grand chose pour un homme dans ces temps-là ...

=> Une citation qui m'a marquée : "Les rumeurs se répandaient plus vite que les maladies et pouvaient se révéler tout aussi destructrices." (page 348)

L'enfant des tempêtes

Mélanie GUYARD

Editions SEUIL

Parution : octobre 2020

J'ai lu ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio et j'avais vraiment très hâte de découvrir la plume de l'auteure dont j'entendais pas mal parler sur boosktagram au travers de son précédent ouvrage "Les âmes silencieuses".

Nous sommes en 1999, Mathieu a 12 ans et son père vient de se donner la mort sans aucune explication. Sa mère et lui sont en deuil, effondrés par cet acte qu'ils ne comprennent pas. Alors que la douleur est de plus en plus vive et qu'ils n'ont plus goût à rien, sa mère va lui proposer de passer la fin de l'année loin de tout et de tout le monde, dans leur maison de vacances sur l'île d'Oléron. Une île remplie de souvenirs joyeux à trois et sur laquelle Mathieu va faire la rencontre de Corentin, un garçon de son âge qui erre sur les plages et dans les blockhaus abandonnés de la guerre. Il ne semble pas avoir de famille et vivre tout seul et va progressivement pousser Mathieu avec qui il s'est lié d'amitié à faire des choses qu'il n'aurait jamais faites, l'obligeant à affronter ses peurs les plus sombres ... Mais alors que la tempête gronde en Mathieu, plus énervé que jamais par ce nouvel ami qui n'en est pas vraiment un et qui ne lui remonte absolument pas le moral, une autre tempête s'apprête elle à balayer la France et notamment l'île d'Oléron le lendemain de Noël 😢

Bien que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire très sombre de ces deux personnages (la mère et le fils) qui souffrent comme ce n'est pas permis et à m'attacher à eux au début j'ai fini par comprendre le double sens de l'histoire et le parallélisme entre la tempête intérieure qui balaye Mathieu et la tempête extérieure qui s'apprête à balayer la France et là mon coeur a cédé ... Je me suis laissée envahir par un raz-de-marée d'émotions qui ne m'a plus lâché jusqu'à la dernière page où j'ai enfin compris le pourquoi du comment. Je m'en serai voulue d'avoir arrêté ma lecture (j'en ai eu envie au début je l'avoue) qui s'est avérée être un petit bijou d'émotions. Mention spéciale également pour la plume de l'auteure riche en métaphores qui a rendu la lecture plus poétique (et vu le thème j'ai apprécié) 😊

=> Une citation qui m'a marquée : "Il y a une bénédiction qui existe dans le fait d'avoir atteint l'âge adulte, une bénédiction qui consiste à choisir ce dont on veut se souvenir, quand, enfant, on vit tout intensément." (page 15)

Mangoustan

Rocco GIUDICE

Editions POCKET

Parution : août 2020

On passe au second roman que j'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio et dont je ne connaissais là encore pas du tout l'auteur ! J'avais vu passer quelques chroniques lorsque le livre était sorti en broché mais je ne m'y étais pas forcément intéressée plus que ça.

Nous suivons trois femmes qui n'ont pas grand chose en commun excepté qu'elles en ont assez des hommes. La première s'appelle Melania, elle est Première Dame des Etats-Unis et ne supporte plus son mari qui fait plus la une des journaux pour ses frasques sexuelles en compagnie de jeunes femmes que pour ses engagements politiques. La deuxième s'appelle Laure et vient de se faire plaquer par son époux après trente-cinq ans de mariage, l'obligeant à errer entre Genève et Bali. La troisième s'appelle Irina, elle vient d'Ukraine et sa plastique de rêve fait tourner la tête de tous les hommes qui ne voient en elle qu'un corps/objet trophée. Toutes les trois ne se connaissent pas mais ont en commun ce désir de s'affranchir de l'autorité masculine afin de voler de leurs propres ailes. C'est ainsi qu'elles se retrouvent à Hong Kong dans un même hôtel alors que le super-typhon Mangoustan s'apprête à tout balayer sur son passage !

Ce roman qui fait moins de 200 pages se lit extrêmement rapidement ! Les chapitres sont courts, les situations que vivent le trois personnages sont aussi cocasses que l'humour de l'auteur (surtout Melania qui m'a fait mourir de rire) et on se laisse embarquer de pages en pages jusqu'à la fin.

C'est malheureusement tout ce que j'aurai à dire de positif puisque même si la lecture fut agréable je n'ai pas bien compris où l'auteur voulait nous mener, ne rentrant pas dans les histoires respectives des trois personnages (on ne s'intéresse pas du tout à leurs passés) et mettant le typhon qui est pourtant censé être le thème principal totalement en arrière-plan. Il n'y a pas vraiment de fin à l'histoire ce qui m'a laissé moi aussi sur ma faim je l'avoue ! Une lecture en demie teinte donc 😐

=> Une citation qui m'a marquée : "Dans le monde, il y a deux catégories de personnes : ceux qui dirigent et ceux qui sont dirigés. Il faut choisir celle à laquelle on veut appartenir." (page 31)

La soeur de la lune

Lucinda RILEY

Editions CHARLESTON

Parution : mars 2020

On passe au cinquième tome de la saga des Sept Soeurs que j'ai lu comme chaque mois avec mon petit groupe de lecture commune composé de @je_lis_nous_lisons et de @joliebulledelecture 😊 L'occasion de découvrir une soeur énigmatique et de nouvelles destinations de rêve !

Tiggy est la cinquième soeur d'Aplièse, discrète et ne faisant pas beaucoup parler au milieu de ses autres soeurs. Passionnée par la nature et par les animaux, la jeune femme va passer un diplôme en zoologie et intégrer le domaine de Kinnaird dans les Highlands écossais où elle est en charge de réintroduire des animaux sauvages. Elle va travailler aux côtés de Cal avec qui elle se lie immédiatement d'amitié, sous la direction de Charlie qui a hérité du domaine et qui ne la laisse pas indifférente ! Un jour elle va faire la rencontre de Chilly, un vieux gitan qui travaillait autrefois sur le domaine et qui va lui révéler qu'elle descend d'une longue lignée de voyants andalous et que les réponses à ses questions concernant son passé familial se trouvent à Grenade. C'est ainsi que Tiggy s'envole direction le sud de l'Espagne où cent ans plus tôt la jeune gitane Lucia était en train de devenir l'une des plus grandes danseuses de flamenco au monde. Accompagnée de son père José et de sa mère Maria, la petite a grandi sous les feux de la rampe, quittant son enfance miséreuse dans la grotte familiale. Mais la guerre civile qui s'apprêtait à balayer l'Espagne pourrait bien bouleverser ses plans, ainsi que sa rencontre avec sa petite cousine Angelina, aux dons de voyance incroyables pour son jeune âge.

J'ai adoré découvrir le personnage de Tiggy, une soeur qui m'intriguait beaucoup et me suis pas reconnue dans sa personnalité et son amour pour la nature et les animaux. J'ai aussi apprécié en découvrir plus sur la culture gitane dont je ne savais pas grand chose et l'univers du flamenco en Espagne aussi bien qu'en Amérique du sud. Les décors sont magnifiquement décrits comme toujours et l'auteure réussit à nous balader d'un continent et d'un pays à l'autre avec une aisance folle.

Petit bémol par rapport à Lucia et José que je n'ai vraiment pas supportés en raison de leur arrogance, de leurs comportements incompréhensibles et de leurs attitudes vis-à-vis de la pauvre Maria qui les soutenait depuis le début ... C'est la première fois que je préfère la partie présent à la partie passé dans cette saga et c'est ce qui a fait que ce tome est celui que j'ai le moins aimé (même si il est super quand même hein 😉).

=> Une citation qui m'a marquée : "Souviens-toi que dans cette vie rude que nous menons sur terre, la seule chose à laquelle nous pouvons nous accrocher, c'est l'espoir. " (page 410)

Le crime d'Halloween

Agatha CHRISTIE

Editions LE LIVRE DE POCHE

Parution : septembre 2019

Je ne pouvais trouver une lecture plus parfaite qu'un Agatha Christie spécial Halloween pour les derniers jours avant la Toussaint. Il s'agit d'un roman initialement paru sous le titre "La Fête du potiron" et que j'ai eu beaucoup de mal à trouver tant il est devenu rare (allez savoir pourquoi). Je l'ai lu en lecture commune avec ma copine @chamadit dont je vous invite à visiter son blog juste ici si vous ne le connaissez pas encore 😊

Comme chaque année la veille de la Toussaint, Mrs Drake organise avec l'aide de quelques bénévoles une fête d'Halloween dans son manoir de la campagne anglaise. Tous les enfants du village y sont invités et peuvent participer s'ils le souhaitent aux préparatifs de la soirée. C'est le cas de Joyce Reynolds, une petite fille de 13 ans à la langue bien pendue qui va faire une révélation surprenante. En effet, elle va révéler qu'elle a déjà assisté à un meurtre par le passé 😮 Connue pour ses mensonges et inventions pour se rendre intéressantes, personne ne la croit ... Jusqu'à la fin de la soirée où son corps sera retrouvé mort dans la bibliothèque du manoir. La petite a visiblement été noyée dans une bassine d'eau servant à jouer à la pêche à la pomme, consistant à attraper des pommes dans l'eau en se servant uniquement de sa bouche. Le meurtrier se trouvait forcément parmi les participants et Ariadne Olivier, auteure de romans policier, va vouloir mener l'enquête et va faire appel à son ami Hercule Poirot.

Ce livre est parfait pour la période d'Halloween puisqu'on nous plonge dans l'ambiance de cette fête avec les jeux, les décorations, les citrouilles creusées et l'ambiance angoissante du manoir qui devient scène de crime ! J'ai trouvé le duo Oliver/Poirot vraiment sympa (ce n'est visiblement pas leur première enquête ensemble) et le fait que l'auteure s'attaque au thème du meurtre d'enfant était très intéressant (je sais c'est bizarre de dire ça mais on se comprend) et vraiment bien traité !

Le seul bémol est la rapidité avec laquelle l'enquête est résolue tout à la fin. Des chartes supplémentaires auraient été nécessaires à mon sens. J'ai également trouvé Hercule Poirot très mou par rapport à d'autres romans que j'ai déjà pu lire. Il manquait d'entrain et de dynamisme, ce qui a rendu l'enquête plus calme. Ce n'était pas désagréable mais étant donné qu'il s'agit déjà d'un cosy mystery (donc calme de base) j'ai baillé à quelques reprises même si l'histoire était bien ficelée quand même. Une lecture agréable mais qui ne restera pas dans les annales christiennes 🤣

=> Une citation qui m'a marquée : "On est toujours persuadé de savoir ce qui vaut le mieux pour autrui, mais on ne le sait pas. " (page 218)

L'Arbre d'Halloween

Ray BRADBURY

Editions FOLIO SF

Parution : octobre 2015

Ma dernière lecture du mois était encore une lecture d'Halloween avec ce petit conte signé Ray Bradbury à la superbe couverture (bien qu'un peu flippante haha). Je lis très peu de science fiction mais le résumé m'avait donné très envie alors je me suis laissée tenter.

Tom, Hackles, Fred, J.J., George, Wally, Henry-Hank et Joe forment un groupe d'amis qui adorent se réunir le soir d'Halloween pour faire la tournée des maisons de leur ville en quête de friandises. Cette année tous se sont déguisés comme à chaque fois mais l'un d'entre eux, Joe Pipkin, n'est pas présent. Ne sachant pas où il est, les enfants partent chercher leurs friandises sans lui. Ils arrivent ainsi devant une maison étrange, de laquelle sortent des sons assourdissants. Intrigués, ils pénètrent dans le jardin et découvrent un immense arbre sur lequel ont poussé des citrouilles ... vivantes 😲 Lorsque l'arbre prend vie, ils font la rencontre de Monsieur Montsuaire, représentant la Mort et censé les emmener dans un bien curieux voyage. Un voyage dans le temps qui leur permettra de découvrir les secrets de la fête d'Halloween et les histoires qui se cachent derrière les costumes qu'ils portent. C'est ainsi qu'ils s'envolent directement Paris, le Mexique, l'Egypte antique et l'Irlande, ne se doutant pas qu'ils vont affronter leurs plus grandes peurs en tentant de retrouver leur ami disparu.

Ce petit conte est juste parfait pour Halloween ! La plume de l'auteur est à la fois angoissante, poétique et onirique. Bien que j'ai été un peu déroutée au début j'ai rapidement apprécié sa manière d'écrire qui est très fluide et vraiment très originale. D'autre part on apprend plein de choses sur cette fête qui porte un nom différent selon les pays et les cultures rencontrées et sur les histoires qui se cachent derrière les costumes que portent les enfants.

Je regrette que le conte n'ait pas été plus long car je l'ai dévoré en même pas trois heures (oups) !

=> Une citation qui m'a marquée : "Là où il y a de la vie il y a de la sorcellerie. " (page 99)

Lectures du mois : 11

Je suis vraiment très contente de mon bilan lecture qui m'a permis de désengorger un peu ma PAL, notamment en lisant plusieurs belles briques ! Je commence à me faire à mes plannings de lecture mensuels en gardant de la place pour mes lectures perso entre tous les service presse que j'ai la chance de recevoir 😊

Dites-moi dans les commentaires si vous avez aussi fait de belles lectures ce mois-ci et quels sont vos coups de coeur. Je serais ravie d'échanger avec vous !

Je vous souhaite une bonne fin de week-end et un bon confinement pour ceux qui le sont.

XXX

Cécilia ♡