Bilan lecture avril 2024

01/05/2024 22:56

Hello la blogosphère,

Nous sommes le 1er mai et il est l'heure de poster un nouveau bilan lecture qu'en dites-vous ?

Je ne suis pas revenue par ici depuis celui de mars mais le mois d'avril a été très chargé côté pro et perso, j'ai fait plusieurs salons et événements littéraires et je vous avoue que j'étais très fatiguée donc j'ai un peu mis de côté le blog pour privilégier la lecture. Car oui, la lecture a trouvé sa place au milieu de ce planning chargé comme toujours !

Je vous propose donc de vous préparer une bonne boisson chaude et de démarrer la lecture de ce nouvel article 🤗

Mais avant de vous parler de mes lectures d'avril je remonte un peu dans le temps et je vous parle d'une lecture de janvier dans le cadre du programme des Voix Hurlevent. Le roman étant enfin sorti je peux vous publier ma chronique et la photo par la même occasion !

Le serment de Langrebrume

Josépha JUILLET

Editions HURLEVENT

Parution : mars 2024

C'est au milieu des terres du royaume de Bellegarde que se trouve la forêt de Langrebrume. Certains la disent hantée et peuplée de créatures maléfiques terrifiantes. Samson, Alix et Sélène vont s'y retrouver et s'ils l'ignorent encore leurs vies vont pourtant prendre des tournures imprévues dans ce lieu maudit. Des projets inquiétants s'apprêtent à prendre forme parmi ces arbres millénaires impressionnants. Entre magie blanche, puissance de la nature et serments immortels, ils devront faire les bons choix pour continuer à écrire la légende de Langrebrume.

Je n'en dis pas plus pour respecter le choix de la maison d'édition de garder un très court résumé de l'histoire, mais je peux vous dire que moins vous en savez mieux c'est pour apprécier le récit ! Je suis totalement sortie de ma zone de confort car je lis peu de romans de ce type entre nature writing et fantastique. L'autrice a une plume d'une poésie folle et nous offre une aventure grouillant de vie(s) qui ne peut laisser indifférent. Elle met la vie végétale à l'honneur avec cette forêt incroyable qui porte à elle seule le roman. Elle a sa propre histoire que nous découvrons en même temps que celles des trois personnages principaux qui vont s'y trouver en même temps mais pour des raisons différentes. La notion de bien et de mal est très présente et l'ambiance mystique où la foi, les croyances et les destinées des uns et des autres s'entremêlent apporte un charme fou au récit. Je me voyais totalement dans cette forêt, à découvrir tous ses secrets aux côtés des personnages. Certains que j'ai adoré, d'autres pas du tout 😉

=> Une citation qui m'a marquée : "Je préfère encore croupir ici en étant indépendante et fière de ce que je suis plutôt que de me vautrer dans un simulacre de liberté où je ne me ressemblerais plus." (page 429)

Le rattrapage fait, place aux vraies lectures d'avril maintenant !

L'affaire Bramard

Davide LONGO

Editions DU MASQUE

Parution : février 2024

J'ai démarré le mois d'avril avec un service presse des éditions du Masque qui m'ont gentiment proposé de recevoir le premier tome d'une série de romans noirs italiens. Ne lisant pas beaucoup d'auteurs italiens et sachant que l'auteur serait présent aux Quais du polar où j'allais très probablement me rendre quelques mois plus tard (alert spoil j'y étais !!) j'ai donc dit oui 🙂

Autrefois, Corso Brassard était le plus jeune commissaire d'Italie. Connu pour son flair et ses intuitions incroyables, ce mystérieux jeune homme savait résoudre les cas les plus complexes. Mais un jour son monde s'est écroulé lorsqu'un tueur en série du nom d'Automnal s'en est pris à sa femme et à sa fille. Vingt ans plus tard, alors qu'il a quitté son job pour devenir enseignant, il peine à reconstruire sa vie. Hanté par ce passé et cette soif de vengeance, il erre dans les montagnes piémontaises où il rêve parfois de tomber pour rejoindre les deux femmes de sa vie. Mais ce serait faire plaisir à ce monstre qui le nargue depuis tout ce temps en lui envoyant par la poste des extraits d'une chanson de Leonard Cohen. Une obsession qui le maintient en vie et dont l'espoir va ressurgir lorsque ce dernier commet une erreur. S'engouffrant dans la brèche avec l'énergie du désespoir, Corso, aidé de son élève et ami commissaire Vincenzo Arcadipane, décide de reprendre du service. Désespéré, il espère enfin pouvoir retrouver la paix, quitte à se mettre en danger et ce, peu importe le prix à payer ...

Voilà un résumé qui donne envie qu'en pensez-vous ? L'histoire est vraiment prenant avec cet ancien commissaire devenu enseignant qui est plus torturé que jamais et dont cette chasse à l'homme est LE sens à donner à sa vie actuelle. Il ne sera apaisé que lorsque cette traque sera achevée et en tant que lecteurs nous sommes forcément embarqués nous aussi dans cette histoire pleine de suspens. J'ai aimé le fait qu'il n'ait normalement pas le droit de d'enquêter mais qu'il le fasse quand même, car cela nous permet de découvrir d'autres personnages et manières de travailler au sein de la police de Turin. Le fait que le récit se déroule en montagne avec la description de la faune et de la flore locales est intéressant aussi car il y a ce contraste saisissant entre la grandeur de la nature et cet homme, tout petit au milieu de cette affaire qui le dépasse. Et lorsque le tueur commet une erreur c'est l'espoir qui renaît et les nuages qui s'en vont, comme on pourrait l'imaginer sur la couverture du roman et le récit prend un nouveau tournant inattendu !

J'aurais cependant aimé m'attacher un peu plus aux personnages, car même si ce qu'il a vécu est terrible et qu'on lui souhaite de pouvoir retrouver celui qui a tué sa femme et sa fille je me suis sentie un peu distante de son histoire et donc du personnage. J'ai également trouvé la fin très brusque. On termine sur une question avec un personnage qui en interpelle un autre par son prénom. Cela génère des questionnements et donc l'envie de connaître la suite ! Heureusement pour moi la maison d'édition m'avait envoyé le second tome en même temps que le premier donc je n'aurai pas trop longtemps à attendre avant de lire la suite 😉

=> Une citation qui m'a marquée : "Il n'avait pas allumé une seule cigarette depuis dix-huit ans, mais à cet instant, il l'aurait fait volontiers, parce qu'il sentait que, d'une manière ou d'une autre, cette histoire touchait à sa fin." (page 59)

A quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?

Gaëlle JOSSE

Editions NOIR SUR BLANC

Parution : février 2024

Lorsque les éditions Noir sur blanc m'ont contactée pour me proposer de lire la nouvelle parution de Gaëlle Josse je n'ai pas hésité longtemps car j'avais déjà lu un de ses romans que j'avais trouvé très original (on imaginait la vie des personnages d'un tableau) et j'avais rencontré l'autrice dans ma librairie. J'avais donc très envie de poursuivre la découverte de sa plume.

Résumer ce livre n'est pas évident car il ne s'agit pas d'un roman mais d'un recueil de microfictions, comparables à de courtes nouvelles. Elles ont chacune pour thématique la nuit. Ce moment précieux où les uns dorment, fatigués de leur journée et où d'autres s'agitent, peinant à s'assoupir. L'autrice nous livre des courts portraits d'hommes et de femmes de toutes situations (mariés, célibataires, avec ou sans enfants, retraités ...) qui attendent que la nuit répondent à leurs diverses questions intérieures. Ils ont chacun leurs peines et leurs douleurs qu'ils nous racontent. Il y a des penseurs, des insomniaques, des hyperactifs ou encore des malheureux. Il est facile de s'identifier à l'un ou l'autre et à nous questionner nous-mêmes sur ces instants volés de vies ordinaires et sur l'impact qu'ont ces heures sombres dans notre quotidien.

Loin de l'agitation et du bruit, lire ces moments silencieux, amoureux ou d'ivresse qui rappellent le temps qui passe nous offre une parenthèse méditative plutôt agréable. J'ai lu ce livre dans un train, alors que je me rendais à Lyon pour les Quais du polar et n'étant pas du tout une lectrice tout terrain qui peut se concentrer dans le bruit j'avoue avoir apprécié ces courts textes. Je pense qu'ils peuvent aussi être pas mal en lectures du matin, un peu comme un recueil de poésie.

Néanmoins je suis honnête, je ne suis pas sûre d'en garder un grand souvenir dans le temps !

=> Une citation qui m'a marquée : "On est toujours beau quand un visage amoureux se penche sur soi." (page 74)

Le cloître

Katy HAYS

Editions LE LIVRE DE POCHE

Parution : mars 2024

Petite anecdote : j'ai reçu ce livre en double. Une première fois de Babelio car je l'avais remporté dans le cadre d'une Masse Critique et à la fois en surprise en service presse de la part du Livre de poche. J'ai fait une heureuse depuis (ma maman) et de mon côté je me suis plongée avec plaisir dans cette histoire qui m'intriguait beaucoup !

Lorsque Ann Stilwell quitte sa petite ville rurale pour New York, elle espère prendre un nouveau départ et se reconstruire. Elle se réjouit de démarrer son stage d'été au célèbre Metropolitan Museum of Art, plus connu sous le nom de MET, dans le cadre de sa poursuite d'études universitaires. Mais suite à un imprévu, elle se voit finalement affectée dans un musée gothique, le Cloître, connu pour sa magnifique collection d'art médiéval. Même si ses plans sont contrecarrés elle voit là l'opportunité de se rapprocher de son tuteur Patrick, un chercheur et professeur charismatique également conservateur de ce musée. Il lui fait rapidement part de ses recherches sur l'ésotérisme et bien que sceptique au départ, Ann se retrouve très vite envoûtée par cet homme, se prêtant volontiers au jeu de ses excentriques théories. Mais lorsqu'une mort mystérieuse met à jour l'existence de cartes de tarots datant de la Renaissance et permettant de prédire l'avenir, sa curiosité vire à l'obsession. Elle doit coûte que coûte découvrir ce qui se cache derrière ce jeu de cartes, tandis que l'ambiance devient oppressante au sein du musée et que l'enquête policière piétine.

Avouez que le résumé est tentant ! Autant que la couverture j'ai envie de dire. Si vous aimez les thrillers gothiques vous allez être servis et si comme moi vous aimez les musées c'est un doublé ! J'ai adoré découvrir les coulisses d'un tel établissement avec les collections, l'organisation des expositions, les colloques et les restaurations d'oeuvres. Mi musée, mi Poudlard car entre les jardins avec des serres remplies de plantes vénéneuses incroyables (dont la plupart médiévales), les bibliothèques croulant sous les livres rares, les galeries sombres et ces arches absolument incroyables qui rappellent les films avec nos sorciers préférés, j'étais juste ravie ! Les personnages cachent bien des secrets ce qui est très plaisant aussi (même si du coup on ne s'attache pas trop à eux) et j'ai trouvé intéressant d'en découvrir plus sur les pratiques occultes et ésotériques dont je ne connais absolument rien. On parle aussi bien d'arts divinatoires (coucou Harry Potter encore), d'histoire du tarot ou encore d'astrologie et même si je ne saurais pas dire si je crois à tout cela j'ai trouvé que c'était captivant. Un super moment de lecture donc et si suite il y a (il y aurait matière) je la lirai avec grand plaisir !

=> Une citation qui m'a marquée : "Une histoire peut partir dans tellement de directions quand on ne connaît rien de l'environnement." (page 66)

Les chroniques d'Avonlea

Lucy Maud MONTGOMERY

Editions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE

Parution : novembre 2023

Si vous suivez mes bilans lecture vous savez que j'ai lu il y a quelques mois le huitème et dernier tome de la saga. Il me restait donc cet ouvrage, qui est un recueil de nouvelles et que je me suis offert, pour clôturer définitivement le tout.

Puisque ce sont des nouvelles il est difficile de les résumer mais je peux vous dire dans l'ensemble qu'il y en a douze et quelles se dévorent ! L'autrice nous offre un dernier voyage sur l'île du canadienne du Prince Edouard et c'est très émouvant de mettre une dernière fois les pieds à Avonlea et de retrouver tous ces personnages incroyables de la saga. Certains étaient restés dans ma mémoire, d'autres plus du tout. L'occasion de me remémorer des souvenirs ou de les redécouvrir sous un nouveau jour. Il est question d'amour, d'espoir et d'amitié entre les cancans du village et les rebondissements qui viennent rythmer la vie de chacun. Le lien étant que chacun d'entre eux va vivre un événement qui changera le cours de son existence et le libérera du qu'en-dira-t-on. C'est beau, c'est drôle, c'est émouvant et c'est l'occasion de mettre une dernière fois en lumière des personnages féminins (mais pas que) incroyables.

J'aurais aimé qu'Anne, alors toute jeune, soit plus présente mais je me dis qu'elle été dans la lumière durant huit tomes et qu'il est maintenant temps de laisser tous ces personnages qui étaient jusque-là plutôt secondaires dans la saga l'être à leur tour. Je précise cependant qu'elle fait des apparitions et qu'on se rend compte encore une fois à quel point ce personnage incroyable a pu marquer d'autres personnes et changer d'une certaine manière leur vie et la manière qu'ils ont de la voir. Anne et joie de vivre vont de paire et je sais que je n'oublierai jamais cette petite rouquine qui a marqué et marquera pour toujours ma vie de lectrice 🙂

=> Une citation qui m'a marquée : "J'aimerais être veuve. Comme ça, j'aurais la liberté d'une célibataire, avec le prestige d'une épouse. Je pourrais avoir le beurre et l'argent du beurre." (page 219)

Meurtres et choux à la crème

Joanne FLUKE

Editions LE CHERCHE-MIDI

Parution : février 2024

On reste dans les sagas mais cette fois avec le tome dix de cette saga cosy mystery que j'aime tant, reçu de la part de Benoît du Cherche-Midi.

Panique à Lake Eden, Hannah Swensen la pâtissière du célèbre Cookie Jar, ne rentre pas dans la robe qu'elle doit porter pour un événement très important dans quelques semaines. Une catastrophe pour la gourmande qu'elle est qui va devoir prendre une décision difficile ! Ni une ni deux et armée de son courage, Hannah s'inscrit à la salle de sport pour des séances de gym matinales avant de démarrer le travail et entame un régime drastique. De quoi lui ruiner le moral, n'étant adepte ni de l'un ni de l'autre et se privant de tout ce qu'elle aime habituellement manger. Mais la découverte d'un cadavre dans le jacuzzi de l'établissement va redonner un peu de peps à son quotidien et lui permettre d'endosser à nouveau son rôle préféré : celui d'enquêtrice amateure. Une enquête difficile puisque la victime, une coach impitoyable détestée des femmes et adorée des hommes, aurait pu être tuée par n'importe qui tant elle avait d'ennemis ! Hannah qui voit là l'occasion rêvée d'échapper à sa séance d'exercices compte bien trouver qui se cache derrière tout cela 😁

En terminant ce tome dix je me disais que ce qui est génial avec cette saga c'est qu'elle ne s'essouffle pas, malgré un schéma sensiblement toujours similaire d'un tome à l'autre. Comment ça se fait ? Les personnages évoluent sous nos yeux déjà, aussi bien côté pro que perso et les tomes se suivent chronologiquement par rapport aux fêtes et saisons. Celui-ci se déroulait en automne et le tome onze se passera en période de Noël, j'ai hâte. Hannah est toujours aussi drôle, maladroite et empotée, d'autant plus maintenant qu'elle fait du sport. Je ne ferais pas mieux à sa place mais certaines scènes à la salle sont hilarantes. Si cela ne m'a malheureusement pas donné sa motivation ni l'envie de faire de même, ma gourmandise était au rendez-vous avec plein de nouvelles recettes à découvrir et j'ai évidemment adoré jouer à Miss Marple comme à chaque fois. Je n'ai d'ailleurs rien vu venir, je devais surement être en train de lorgner sur les petits choux (et non je ne parle pas de ses deux éternels prétendants haha). J'ai élément trouvé intéressant que la thématique des régimes soit abordée car cela peut vite devenir un sujet tabou alors que cela ne devrait pas être le cas si c'est fait avec bienveillance. On parle aussi bien des dérives des régimes (frustration, isolement ...) que de la différence entre les bonnes ou les mauvaises raisons qui peuvent pousser à en faire. En début de roman Hannah ne le fait pas du tout pour les bonnes raisons selon moi, car elle le fait pour rentrer dans une tenue que quelqu'un lui a imposé. Mais au fil des chapitres et des événements elle réalise que c'était peut-être LE déclic qu'elle attendant pour se reprendre en main après s'être trop longtemps laissée aller. Certains passages où elle se regarder dans le miroir en disant "mais comment j'en suis arrivée là" parce qu'elle ne se reconnaît plus sont d'ailleurs très émouvants 😢

Si vous vous attendiez à ce qu'elle fasse un choix entre ses prétendants vous risquez cependant d'être déçus car ce n'est toujours pas le cas dans ce tome, même si une direction semble prendre le dessus sur l'autre !

=> Une citation qui m'a marquée : "Si vous trouvez ici un homme qui ne se prend pas pout un personnage de fiction, embrassez-le et ne le laissez pas s'en aller parce que c'est le seul sur lequel vous pourrez compter dans la vie réelle !" (page 377)

Les temps glorieux

Anne JACOBS

Editions CHARLESTON

Parution : février 2024

Vous savez à quel point j'aime les romans d'Anne Jacobs et après avoir terminé la saga de La villa aux étoffes et démarré celle du Café Engel je me suis lancée avec une grande joie dans le premier tome du Manoir oublié reçu de la part des éditions Charleston.

1990, Franziska von Dranitz n'imaginait pas son retour à l'est de l'Allemagne. Des années après avoir été chassée du manoir familial par l'Armée Rouge avec sa mère durant la Seconde Guerre mondiale, c'est avec émotion et appréhension qu'elle retrouve les murs qui ont vu passer naissances, décès, joies et peines. C'est également sur les terres du domaine qu'elle a rencontré le grand amour de sa vie, le major Walter Iversen. Aujourd'hui délabrée, la bâtisse a bien besoin de travaux et c'est ainsi que Franziska entreprend de lui redonner son charme et sa gloire d'antan. Mais après toutes ces années d'absence, le voisinage voit son retour et son projet d'un très mauvais oeil et sont bien décidés à le lui faire savoir ...

Je n'en dis pas plus car ce premier tome est plutôt introductif quant à ce qui va se passer dans la suite, mais j'ai été ravie de retrouver la plume de l'autrice que j'aime tant. Le roman réunit tous les ingrédients que j'apprécie dans ce type d'histoire à savoir des belles demeures, des secrets de famille que l'on découvre au travers d'une double temporalité passé / présent, ainsi qu'un contexte historique passionnant en toile de fond (ici la Seconde Guerre mondiale vous l'aurez compris). Aussi bien le conflit que l'après chute du mur de Berlin sont très bien décrits et le tout se dévoile sous un angle différent de celui des manuels scolaires. On se rend compte des blessures et cicatrices que les personnages ont gardé depuis tout ce temps et l'espoir de jours meilleurs encore bien présent alors que la guerre est terminée.

Cependant je ne vous cache pas que le début de ma lecture a été compliqué car je trouvais la plume un peu différente de ses autres sagas et le vocabulaire très moderne (pour ne pas dire grossier par moment). J'étais étonnée mais ce sentiment s'est vite estompé, alors je me dis qu'il s'agit peut-être d'une question de traduction ou peut-être cette saga a-t-elle été écrite il y a longtemps allez savoir. J'ai également peiné à comprendre qui étaient les personnages, très nombreux, ainsi que leurs liens. Mais là encore ce ressenti s'est vite estompé et je lirai la suite avec plaisir 🙂

=> Une citation qui m'a marquée : "Qu'est-ce que le bonheur ? Une ivresse qui nous assaille, nous secoue, nous pousse à des actes fous que nous ne commettrions jamais en temps ordinaire." (page 144)

Je te mens

Maxime GIRARDEAU

Editions ISTYA & CIE

Parution : mars 2024

J'avais déjà eu l'occasion d'échanger avec Maxime Girardeau au Festival Sans Nom mais je n'avais pas encore découvert sa plume, alors lorsque sa maison d'édition m'a proposé de découvrir son nouveau roman j'ai tout de suite été partante!

En mal d'inspiration, Max Guerarida, célèbre écrivain, décide de faire appel à l'intelligence artificielle pour stimuler sa créativité et l'aider à écrire son nouveau roman dans les délais que lui impose son éditeur. Le jour où un corps affreusement défiguré est retrouvé dans son appartement et que Max est porté disparu, aucun indice ne permet à la police de comprendre ce qui s'est passé, le lien entre l'auteur et la victime et l'identité de cette dernière. Avec un suspect muré dans le silence et la découverte de Loïe, la muse virtuelle de Max, la commande Castro réalise que cette enquête ne sera pas comme les autres et qu'elle risque fort de prendre une tournure inattendue !

Si vous aimez les thrillers psychologiques et les sujets d'actualité vous allez être servis puisque l'auteur s'intéresse ici à l'intelligence artificielle. Il nous apprend dès le début avoir utilisé ChatGPT pour les répliques de Loïe, mélangeant ainsi sa plume à la machine et donc la réalité à la fiction. Une originalité maîtrisée et qui amène à se poser de vraies questions sur l'IA, ce qu'elle nous apporte et peut encore nous apporter à l'avenir dans notre quotidien, mais aussi quels sont ses limites et dangers car c'est évident qu'il y en a. Vous allez d'ailleurs en découvrir certains grâce au personnage qui est une sorte de double fictif de l'auteur (le vrai, Maxime Girardeau). Si vous avez l'oeil vous avez sans doute noté l'anagramme Guerarida et Girardeau, qui pousse le lecteur à se perdre dans cette enquête diabolique que l'on imagine réellement menée par l'auteur (le vrai toujours 😅). Une sorte d'Inception, d'histoire dans l'histoire, où l'Homme et la machine cohabitent. Mais du génie à la folie il n'y a qu'un pas qu'il vaut parfois mieux ne pas franchir ...

=> Une citation qui m'a marquée : "J'aime savoir qui j'ai face à moi. La vie passe trop vite pour perdre son temps avec ceux qui se cachent." (page 142)

L'héritage d'Estée

Soraya LANE

Editions J'AI LU

Parution : janvier 2024

On passe à une lecture commune avec @pages_et_laine sur ce roman, premier tome d'une nouvelle saga familiale reçu de la part des éditions J'ai Lu qui me tentait déjà au moment de sa sortie en grand format chez City mais que je n'avais pas demandé à l'époque.

Des années après le décès de sa grand-mère, Lily reçoit une mystérieuse convocation chez un notaire londonien. Sur place, ce dernier lui apprend que son aïeule aurait un lien avec le foyer Hope House pour mères célibataires et lui remet un coffret contenant des effets personnels de cette dernière. En possession d'une vieille recette italienne et d'un programme de la Scala de Milan, Lily se demande bien quel est le rapport entre tout cela et pourquoi sa grand-mère tenait tant à ce que ces objets lui reviennent. De passage dans les environs du lac de Côme pour son travail dans un vignoble, elle décide d'en profiter pour faire des recherches sur ses origines. Des décennies plus tôt, Estée démarrait une brillante carrière de danseuse étoile. Mais un amour interdit par sa famille est venu assombrir ses rêves et plusieurs autres destins que le sien au fil du temps ...

Je n'en dis pas plus car avec ce genre de saga familiale pleine de secrets c'est toujours mieux de se lancer sans trop en savoir ! Etant amatrice du genre je me suis régalée car tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment. La double temporalité, justement dosée, apporte un rythme fou au récit et permet de mieux comprendre comment le passé d'Estée a impacté le présent de Lily. Il est évidement assez facile de deviner quels sont leurs liens de parenté mais tout du long des révélations inattendues viennent nous mettre le doute. Et en parlant de ces deux personnages principaux je les ai autant aimé l'une que l'autre. Estée pour son courage face à la carrière difficile dans laquelle elle s'est lancée et face à sa famille qui veut décider pour elle et Lily avec sa quête familiale et son joli projet professionnel (qu'on voit rarement dans les romans). Ce sont des femmes fortes qui ont gardé l'espoir peu importe ce qu'il se passait et qui m'ont entraînée dans un véritable tourbillon de décors magiques tellement bien décrits par l'autrice et d'émotions ! Mention spéciale aussi pour toutes les gourmandises italiennes citées qui donnent très faim 😋

Je sais que beaucoup de gens ont fait un parallèle entre cette saga et celle des Sept Soeurs mais même s'il y a des similitudes ce sont des histoires différentes donc je ne veux pas les comparer entre elles.

=> Une citation qui m'a marquée : ""L'Italie répare les âmes" : elle avait lu ce slogan dans l'avion et l'avait retenu, car elle était en tout point d'accord." (page 88)

Un animal sauvage

Joël DICKER

Editions ROSIE & WOLFE

Parution : février 2024

Vous le savez sans doute, Joël Dicker est l'un de mes auteurs préférés et je me réjouis donc tous les deux ans à l'idée de pouvoir lire une nouvelle parution. C'est ainsi que je me suis lancée dans cette lecture au titre et à la couverture très intrigants !

A bientôt quarante ans, Sophie Braun a tout pour être heureuse et s'apprête à fêter son anniversaire en famille dans sa superbe villa en verre bordée par la forêt sur les rives du lac Léman. Pourtant, elle l'ignore encore mais sa vie est en train de voler en éclats. En effet, son mari s'est empêtré dans des mensonges, son voisin policier si adorable l'épie jusque dans sa vie intime et un mystérieux rôdeur est sur le point de lui offrir un cadeau dont elle se souviendra ! Vingt jours plus tard, deux malfaiteurs sont en route pour braquer une grande bijouterie de Genève. Loin d'être un banal fait divers, cet événement pourrait bien trouver sa source à des centaines de kilomètres de là dans le passé !

Que de mystères n'est-ce pas ? Je suis persuadée que vous essayez actuellement de relier tous ces événements entre eux mais alert spoil : vous n'y arriverez pas ! L'auteur nous offre un polar haletant qui ne nous laisse pas une minute de répit, comme si le lecteur était pris en otage de sa plume et du récit, divertissant à souhait. Il ne se passe pas un chapitre sans retournement de situation et j'ai tourné les pages avec hâte au rythme de ce compte à rebours qui marque le début du braquage que l'on attend comme le point culminant du récit. J'ai assemblé les pièces du puzzle petit à petit et je me suis laissée porter lorsque le jour J est arrivé et que l'auteur nous le décrit minute par minute. Une ambiance dingue et des personnages qui le sont tout autant puisqu'il est absolument impossible de s'attacher à eux entre les voyageurs, menteurs, braqueurs, manipulateurs et jaloux que l'on va croiser. Le final est digne d'un tour de magie et permet de mettre bout à bout tous leurs petits secrets. A lire absolument !

=> Une citation qui m'a marquée : "La vie est une fête. Ne l'oubliez jamais." (page 31)

La maison des mensonges

John MARRS

Editions CITY

Parution : mars 2024

On passe à un service presse des éditions City qui propose toujours d'incroyables thrillers ! Celui-ci me faisait très envie avec sa phrase d'accroche et son titre évoquant des secrets et surtout des gros mensonges 😉

Nina a une vie tout ce qu'il y a de plus banale. Bibliothécaire le jour, elle retrouve chaque soir sa mère Maggie avec laquelle elle vit depuis toujours. Elle lui prépare ses repas, quelles partagent entre mère et fille en se racontant leur journée. Mais derrière les apparences, nul autre que Nina ne peut voir que Maggie est attachée à une lourde chaîne qui ne la quitte jamais, même lorsqu'elle dort au grenier. Prisonnière de sa fille, Maggie tente de survivre malgré les privations, l'isolement et les punitions que lui inflige cette dernière. La raison ? Un événement qui se serait produit des années plus tôt et que Nina ne pardonnera jamais à sa mère. Et pourtant, Nina l'ignore mais ce n'est de loin pas le seul secret qui les sépare ...

Si vous cherchez un excellent thriller psychologique en huis clos qui va vous retourner le cerveau vous êtes au bon endroit car ce roman est juste dingue ! Il nous plonge dans l'intimité d'une famille tout ce qu'il y a de plus toxique et le malaise grandit au fur et à mesure que les pages défilent (à toute vitesse). Chaque fin de chapitre pousse à lire le suivant tant le suspens est insoutenable et si je n'avais pas été obligée d'aller dormir et travailler je l'aurais dévoré d'une traite tant il est addictif ! J'avais diverses théories sur ce que la mère aurait pu faire à sa fille dans le passé mais elles ont toutes volé en éclats au rythme des flash back et des nombreuses révélations. L'auteur se joue de nous et c'est très appréciable même si je ne me suis pas attachée aux personnages principaux (en même temps c'est difficile vu les cas haha). A noter également que la thématique de la séquestration est si bien décrite par l'auteur qu'on a l'impression d'être nous aussi prisonniers dans le grenier en tant que lecteurs ! Et si c'était le cas on aurait l'occasion de méditer sur le fait que parfois la vérité est plus dangereuse que le mensonge dans certaines situations 😵

=> Une citation qui m'a marquée : "C'est sain d'avoir des secrets." (page 37)

L'art meurtrier du lait de coco

Mia P. MANANSALA

Editions LE CHERCHE-MIDI

Parution : février 2024

Benoît du Cherche-Midi m'avait envoyé avant Noël les premiers chapitres de cette nouvelle saga cosy mystery intitulée "La cuisine mortelle de Tita Rosie". Les ayant bien aimées il m'a proposé de me faire parvenir le premier tome au complet et je me suis donc embarquée dans une ambiance philippine et gourmande en compagnie de @univers_de_elisa_ et @cocobouquine avec qui j'ai partagé cette lecture commune.

Alors qu'elle est de retour dans sa ville natale de l'Illinois, Lila se remet doucement de sa séparation avec son ex-fiancé. Elle compte bien se noyer dans le travail dans le restaurant de sa tante Rosie pour oublier, mais c'est sans compter ses trois marraines fantasques qui n'ont rien de mieux à faire que de donner leur avis sur tout ce qui la concerne et surtout sur ses amours. Bien qu'envahissante, sa famille qui a quitté les Philippines pour s'installer aux Etats-Unis est toujours là pour elle, surtout sa tita Rosie ainsi que son teckel Nisa et sa meilleure amie Adeena. Le jour où son ex, Derek, qui était devenu critique gastronomique meurt dans le restaurant après avoir mangé un dessert au lait de coco, tous les soupçons se portent sur Lila et ses proches. La jeune femme refuse de se laisser faire et décide de mener l'enquête pour sauver le restaurant d'une très mauvaise publicité et sa famille ainsi qu'elle-même de la prison !

Va-t-elle y arriver ? Je vous laisserai lire le roman pour le savoir. Entre tout cas pour un premier tome il n'a rien de long ni de trop introductif et nous sommes dès les premières pages plongés dans l'ambiance avec le décès de Derek que l'on suit littéralement minute par minute. Le fait que le lieu de l'intrigue soit un restaurant philippin et non pas un enième salon de thé ou boutique de cookies comme on connaît habituellement rend le tout très intéressant et apporte un soupçon d'exotisme aussi bien du côté de l'histoire que des spécialités citées. Je n'ai jamais mangé philippin mais maintenant cela me tente bien et si vous voulez reproduire quelques recettes l'autrice en a glissé en fin de roman. Je me suis imprégnée de ces saveurs inconnues pour résoudre l'enquête mais en réalité Lila était bien plus perspicace que moi et j'ai apprécié voir un personnage aussi tenace malgré sa peine de coeur, le poids des traditions très difficile à gérer et le mélange des cultures qui ne se fait pas toujours dans la convivialité. A commencer par la police que j'ai trouvé vraiment horrible vis-à-vis de sa famille au travers de certaines réflexions ! C'est frais, drôle, gourmand et je me réjouis déjà de lire la suite 😃

=> Une citation qui m'a marquée : "Il faut toujours arranger les choses dès qu'on peut. Parfois, il n'y a pas de seconde chance." (page 328)

L'écrivain et la vie

Virginia WOOLF

Editions RIVAGES POCHE

Parution : février 2024

Par la suite j'ai eu envie de lire ce court recueil d'essais écrits par Virginia Woolf, que je ne connaissais que de nom, reçu de la part des éditions Rivages et dont la couverture aussi bien que le sujet (la littérature) me faisaient de l'oeil 👀

Comme ce n'est pas un roman je ne peux pas vous en faire un résumé classique mais je peux vous expliquer en quelques mots que l'autrice s'intéresse au rapport qu'entretiennent l'écrivain, le lecteur et le critique littéraire vis-à-vis de la littérature et comment fonctionne le processus de la création artistique. Le titre évoque le fait que l'auteur doit s'exposer à la vie et à l'effervescence de son époque car sans cela il ne peut écrire. La vie quant à elle est celle du lecteur, que l'autrice appelle poétiquement "la vie silencieuse" et qui correspond à ce moment magique où il ne fait plus qu'un avec son livre.

Virginia Woolf dissèque les différents types de lecteurs car il y en a autant que de types de livres. On peut facilement se retrouver dans l'une ou l'autre des descriptions entre le lecteur en quête de connaissances, celui qui ne jure que par les émotions, celui qui ne tient pas en place et s'ennuie facilement, celui qui lit pour oublier son quotidien ou encore celui qui ne lit que des romans contemporains car les classiques lui semblent trop loin de ses préoccupations.

Elle se questionne également sur la fiction, la richesse des relectures, la belle initiative des rééditions pour découvrir des chefs d'oeuvre oubliés, l'importance de faire des "mauvaises" lectures de temps en temps, la différence entre un critique et un chroniqueur littéraire et l'impact de la quantité de chroniques que l'on peut trouver sur un même ouvrage au moment d'une sortie. Un sujet encore d'actualité sur Bookstagram alors que ces essais ne datent pas d'aujourd'hui !

Je n'ai pas été d'accord avec tout car je trouve qu'elle a quand même des avis très tranchés sur certains sujets, mais ils étaient argumentés et sortaient des entiers battus donc il était tout de même intéressant de les lire. Ils ouvrent à la réflexion et au débat puisque certains sont très actuels et si vous aimez les livres vous passerez forcément un bon moment avec sa jolie plume et vous noterez sans aucun doute des titres d'ouvrages à découvrir qu'elle cite tout au long du recueil !

=> Une citation qui m'a marquée : "Le romancier - c'est à la fois ce qui le distingue et le met en danger - est terriblement exposé à la vie." (page 127)

Le Code Rose

Kate QUINN

Editions HAUTEVILLE

Parution : octobre 2023

J'avais reçu ce livre en surprise de la part des éditions Hauteville à l'occasion de la fin de ma première année de partenariat l'an dernier et j'avais hâte de le lire bien que le précédent lu de l'autrice (Le réseau Alice) ne m'avait qu'à moitié emballée !

C'est à Bletchley Park, un somptueux manoir victorien entouré de jardins, que la Grande-Bretagne se prépare à combattre les nazis. Les services secrets y recrutent les plus brillants cerveaux du pays afin de les former à casser les codes de l'armée allemande. Osla, Mab et Beth en font partie et participent à leur manière à l'effort de guerre en décryptant les communications ennemies. Mais les temps sont durs, la fatigue physique et émotionnelle se font sentir et lorsqu'un deuil et une trahison imprévue viennent s'y rajouter, leur solide amitié vole en éclats. Des années de séparation plus tard, elles vont pourtant se retrouver une dernière fois réunies pour casser un ultime code : celui qui leur révélera le nom du traître qui vendait des informations hors du domaine durant la guerre. Mais l'ennemi est redoutable et les pétales du Code Rose sont dangereux 😨

Plus j'en lis plus je me rends compte que j'adore les romans d'espionnage ! Celui-ci a un plus puisqu'il y a également ce côté historique absolument passionnant qui nous plonge en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale du point de vue des espions britanniques. Il s'inspire de faits et personnages réels ainsi que de Bletchley Park que je connaissais de nom (notamment grâce aux médias et à Kate Middleton qui y avait fait une inauguration car sa grand-mère y travaillait autrefois) mais dont j'ignorais tout du fonctionnement. Découvrir les baraquements et la manière dont ces codes étaient déchiffrés, passant de chiffres à des lettres, était absolument passionnant et je n'imaginais pas une seconde la taille de ces machines qui faisaient un bruit assourdissant. Imaginez le bruit de milliers d'aiguilles ! Ce sont les ancêtres de nos ordinateurs actuels et c'est vraiment fou de se dire que grâce à eux la guerre a pu se terminer plus tôt que prévu (selon des historiens). Les agents travaillaient sans relâche, parfois jusqu'à l'épuisement et on ressent cette détresse mêlée à l'envie de défendre coûte que coûte leur pays. Nous découvrons également leurs rares moments de divertissement entre amours, amitiés, lectures et écriture mais je ne vous en dis pas plus ! Si vous avez envie d'en savoir plus sur le quotidien de ces hommes et femmes courageux qui ont fait d'énormes sacrifices pour leur pays foncez ! L'autrice leur rend un magnifique hommage et c'est pour moi un véritable coup de coeur qui file tout droit dans mon top 10 de l'année 😍

=> Une citation qui m'a marquée : "Les meilleurs mensonges sont ceux qui se rapprochent le plus de la vérité." (page 615)

Effroyables remèdes

Oscar DE MURIEL

Editions LES PRESSES DE LA CITE

Parution : janvier 2024

J'ai terminé le mois avec le tome trois des Mystères de Soeur Juana, une saga de polars historiques mexicains que j'aime beaucoup et que j'avais reçu des Presses de la Cité.

1690, c'est la panique au palais royal de Mexico, Don Antonio de Horcasitas, un aristocrate aux moeurs douteuses, a été retrouvé mort dans une chambre et tout laisse à penser qu'il s'agit d'un empoissonnement ! Le couvent de San Jeronimo semblerait être impliqué dans l'affaire et c'est Alina, la protégée de la poétesse Soeur Juana, qui se voit porter le chapeau en raison de sa passion pour la botanique. Ses connaissances en herbes médicinales et son commerce de remèdes dans et hors du couvent font d'elle la coupable idéale pour l'Eglise qui l'accuse rapidement de sorcellerie. Bien décidée à l'innocenter, Soeur Juana qui est persuadée qu'on veut indirectement s'en prendre à elle en passant par Alina, mène une nouvelle enquête aidée de la servante d'Alina, Matea.

Un vent de panique souffle encore une fois sur le couvent de San Jeronimo vous l'aurez compris ! Pour cette troisième enquête on retrouve toujours l'ambiance historique passionnante du XVIIème siècle au Mexique (qui s'appelait alors Nouvelle-Espagne) et toutes ses inégalités persistantes ! Autant c'est intéressant de découvrir des us et coutumes différents des nôtres autant cela peut être révoltant lorsqu'on réalise que les femmes n'avaient absolument pas leur mot à dire et qu'elles n'avaient que le couvent et le mariage comme perspectives d'avenir. C'est d'ailleurs pour cela que Soeur Juana est tant détestée par l'Eglise car elle représente tout ce qu'on ne voulait pas que soient les femmes. A savoir des êtres cultivés, qui lisent, écrivent, gagnent un salaire et ont de l'ambition. La pauvre Alina en fait les frais au travers de son commerce de remèdes qui va la transformer en coupable idéale dans cette nouvelle enquête que j'ai adoré suivre. Matea la servante d'Alina prend son envol dans le sens où elle est très mise en avant dans ce tome et que c'est grâce à sa "liberté" de mouvement hors du couvent que l'enquête peut avancer puisqu'elle peut se rendre au palais pour fouiner. Et croyez-moi il y a de quoi faire à la cour royale où tout le monde trompe tout le monde et cache des secrets. Une hypocrisie ambiante entre comploteurs qui contraste avec la solidarité de ces femmes qui sont devenues amies et se battent pour leur liberté et celle des femmes de manière générale. Elles sont prêtes à payer le prix de la vérité pour innocenter Alina et vont vous raconter leur histoire 🙂

=> Une citation qui m'a marquée : "La sempiternelle histoire de la justice : la loi ne s'appliquait qu'à ceux qui avaient les moyens de payer ... ou la force de la faire exécuter." (page 59)

Lectures du mois : 14

Et voilà pour ce nouveau bilan lecture qui je l'espère vous aura permis de découvrir des titres. Si vous en connaissez déjà certains n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires et à me partager vos bilans et coups de coeur du mois par la même occasion.

Je rappelle évidement que la lecture n'est pas une course ni une compétition. Chacun lui accord le temps qu'il veut et peut. De mon côté mon mois ultra chargé n'a pas impacté mon rythme et j'en suis ravie. Mon organisation quotidienne pour optimiser le peu de temps libre que j'ai joue beaucoup je le sais, mais là encore tout le monde est différent et ce qui me conviendra ne conviendra pas à d'autres c'est évident 🙏

En attendant un prochain article par ici je vous souhaite de belles lectures et un bon mois de mai 🌸

PS : les livres mentionnés comme services presse dans l'article sont des produits offerts dans le cadre de collaborations commerciales non rémunérées.

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Cécilia ♡