Bilan lecture mars 2020

03/04/2020 23:02

Hello tout le monde,

Aujourd'hui nous sommes le premier jour du joli mois d'avril (déjà !). Et qui dit nouveau mois dit bilan lecture du mois passé comme vous le savez.

Je vous propose donc aujourd'hui un récapitulatif de toutes mes lectures de mars qui sont plutôt nombreuses malgré le fait que j'ai eu plus de mal à lire ces derniers temps (à cause de l'actualité et de l'ambiance moroses notamment). Malgré tout la lecture reste le meilleur moyen d'échapper à tout ça quelques instants et c'est donc tout naturellement que j'ai enchaîné les romans de tous genres.

Malgré quelques petites déceptions, le bilan global reste plutôt positif je suis contente

Le corbeau d'Oxford

Faith MARTIN

Editions HARPER COLLINS NOIR

Parution : novembre 2019

J'ai démarré mon mois de mars avec un cosy mystery british comme je les aime (d'ailleurs dites-moi si un article dédié à ce style littéraire vous plairait) et la plume de Faith Martin, une auteure anglaise qui s'appelle en réalité Jacquie Walton et que je ne connaissais pas du tout ! La couverture automnale magnifique avait tout de suite attiré mon regard en librairie, mais c'est bien évidemment l'histoire qui m'a fait craquer et je n'ai pas été déçue car tous les éléments d'un bon policier anglais y sont réunis

Nous sommes en 1960 à Oxford, en Angleterre, où Trudy Loveday, jeune stagiaire de la police est bien décidée à se faire accepter par ses collègues masculins. Ces derniers ne la pensent pas apte à exercer ce métier puisqu'elle est une femme et que les femmes sont selon eux bien mieux à la maison ou dans un secrétariat. Son jeune âge n'aidant pas, Trudy est affectée aux missions les plus ingrates comme la poursuite de voleurs de sacs à main en pleine rue. De son côté elle ne rêve que d'une chose : enquêter sur l'affaire qui fait grand bruit dans la police et qui concerne un riche et célèbre industriel de la région, Sir Marcus Deering, qui reçoit depuis peu des mystérieuses lettres de menace anonymes d'un corbeau. L'une d'entre elles annonce la mort imminente de son fils. Une menace mal interprétée qui conduira à un décès va pousser Clement Ryder, le vieux et et redouté coroner (officier de police judiciaire chargé d'enquêter sur les décès par mort violente ou par accident dans les pays anglo-saxon) à rouvrir une affaire classée cinq ans plus tôt. Il est en effet persuadé qu'il y a eu erreur et que les deux affaires sont liées et va mener l'enquête accompagné de Trudy, à qui l'on confie enfin une mission intéressante.

Ce duo d'enquêteurs improbable m'a totalement embarquée. Leur humour autant que leurs attitudes respectives (la jeune fille sage et timide VS le vieux râleur) m'ont totalement séduite et j'ai pris beaucoup de plaisir à chercher des indices avec eux ! Les références à Agatha Christie et notamment Hercule Poirot m'ont fait sourire et j'ai dévoré ce roman quasi en une traite tant j'étais à fond dans l'enquête Je me réjouis déjà de savoir que d'autres tomes sont prévus !

=> Une citation qui m'a marquée : "Les hommes avaient beau aimer croire que leurs "petites femmes" étaient toujours dociles et dépendantes d'eux, Trudy savait à quel point les matrones comme sa mère étaient intelligentes et coriaces." (page 201)

Là où chantent les écrevisses

Delia OWENS

Editions SEUIL

Parution : janvier 2020

Ma deuxième lecture du mois m'a là encore permis de découvrir une nouvelle auteure (qui est aussi zoologiste), américaine cette fois, dont j'avais beaucoup entendu parler avec ce roman qui a été un succès international. La couverture est juste sublime et m'a inspirée l'une de mes plus belles photos Instagram livresques je crois (celle que vous voyez juste au-dessus du coup)

Nous sommes là encore dans les années 60, mais cette fois-ci en Caroline du Nord aux Etats-Unis, où la ségrégation raciale fait rage et où vit Catherine Danielle Clark, surnommée Kya, une petite fille de dix ans, dans les marais de Barkley Cove. Sauvage et analphabète, Kya lutte pour sa survie chaque jour depuis que ses parents et ses frères et soeurs l'ont abandonnée. Chacun pour des raisons différentes, mais chacun sans un regard pour la petite qui s'enfonce dans une solitude immense et n'a plus aucun contact avec aucun être humain. Jusqu'au jour où elle va faire la connaissance de Tate Walker, un adolescent qui va lui apprendre à lire, à écrire et à compter, la transformant à tout jamais. Kya apprend peu à peu à accepter de nouveaux sentiments en elle jusqu'à ce jour où Tate l'abandonne à son tour, appelé par son cursus universitaire. Plus triste et seule que jamais, Kya grandit et fait un jour la rencontre de Chase Andrews, un jeune homme riche et séducteur qui lui promet une nouvelle vie et l'espoir de fonder un jour une famille, elle qui n'en a plus. En parallèle, des années plus tard, un cadavre est retrouvé dans la boue et la "Fille des marais" devient l'accusée idéale aux yeux de tous les habitants de la ville qui font circuler les pires rumeurs à son sujet ...

C'est en toute honnêteté le plus beau roman que j'ai lu ces dernières années. Cette petite fille qui lutte pour sa survie toute seule dans les marais m'a bouleversée. Elle est tellement débrouillarde pour son jeune âge, notamment pour se faire de l'argent afin de s'acheter à manger ! J'ai eu le souffle coupé, j'ai été émerveillée, j'ai (beaucoup) pleuré, j'ai ri, mais j'ai surtout appris plein de choses sur la nature et les animaux des marais. Le travail de recherches effectué par l'auteure est époustouflant, on a vraiment l'impression d'y être et de vivre avec Kya au milieu des plantes et des animaux. L'explication du titre du roman est tellement belle, mais je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage. Quand on le sait on se dit "mais pourquoi je n'y avais pas pensé" ! Il paraît qu'une adaptation ciné est prévue mais j'espère qu'elle sera à la hauteur du roman (ce qui ne s'annonce pas facile au vu du bijou que c'est)

=> Une citation qui m'a marquée : "Quelqu'un qui aimait les oiseaux ne pouvait tout simplement pas être mauvais." (page 130)

Les voisins du 9

Felicity EVERETT

Editions HARPER COLLINS POCHE

Parution : mars 2019

Felicity Everett est encore une auteure que j'ai découverte ce mois-ci ! Ce roman m'attendait sagement dans ma PAL depuis presque un an et j'ai eu envie de lui donner sa chance pour ne pas le faire patienter plus longtemps dans ma bibliothèque Il aborde un sujet que j'adore en littérature mais que je déteste dans la vraie vie : les relations de voisinage. Non pas que je déteste les voisins en terme général, mais je dois dire que les miens actuellement sont particulièrement pénibles ...

Sara et Neil sont mariés et habitent Londres avec leurs enfants. Une famille bien sous tous rapports, mais qui s'ennuie profondément dans un quotidien bourgeois plutôt routinier ... Un beau jour, une nouvelle famille toute droit débarquée d'Espagne vient emménager au 9 de leur rue. Cette famille se compose de Lou, Gavin et leurs enfants. Sara et Neil sont invités à leur pendaison de crémaillère et vont découvrir ce couple de marginaux exubérants, anticonformistes et totalement différents d'eux dans leurs choix de vie. Lou est scénariste et réalisatrice de films, tandis que Gavin est sculpteur. Leurs nombreuses relations avec des personnalités publiques et leurs invitations à des soirées mondaines quasi quotidiennement vont totalement fasciner Sara et son mari qui les voient comme des êtres divins. De l'amitié à l'amour, une relation extrêmement malsaine s'installe peu à peu entre les deux couples. Sara étant la principale victime de ce chantage affectif dans lequel la manipulation de Lou est sans limite.

J'ai bien aimé l'aspect psychologique du roman. On se rend compte progressivement de l'installation d'une relation de manipulatrice (Lou) VS manipulée (Sara) qui ne se rend compte de rien. Mais pour les points positifs je m'arrête là malheureusement.

Ce roman avait beaucoup de potentiel mais je me suis vraiment ennuyée ... On nous parle de suspens, or il n'y en a pas. Il s'agit d'un enchaînement d'événements du quotidien entre voisins (dont les personnalités sont très caricaturales je trouve) et le moindre élément laissant supposer une dose de suspens finit par retomber comme un soufflé Du début à la fin il n'y a rien qui m'a permis de me rappeler que je lisais un roman à suspens c'est vraiment dommage. Il faut croire que je le sentais et que j'avais laissé ce livre dans ma PAL aussi longtemps pour ces raisons haha !

=> Une citation qui m'a marquée : "Pour être un vrai artiste, il faut faire des sacrifices. Il faut être prêt à ce que le travail vous dévore entièrement, vous et tous ceux qui vous entourent." (page 262)

La soeur de la tempête

Lucinda RILEY

Editions CHARLESTON

Parution : août 2019

En janvier je m'étais plongée dans le tome un de la saga des Sept Soeurs et si vous avez lu mon bilan lecture vous savez que c'est devenue ma saga favorite ! Je me réjouissais donc avec impatience de pouvoir me procurer le tome 2 J'ai fait pas mal de librairies avant de le trouver mais j'y suis arrivée ! Rien que la sublime couverture m'a conquise

Alcyone d'Aplièse (surnommée Ally) est la deuxième soeur adoptée par le mystérieux Pa Salt. Passionnée de voile et musicienne à ses heures perdues, la belle et fougueuse jeune femme va tomber sous le charme de Théo, qu'elle va accompagner en mer à l'occasion d'une course des plus risquées. Un drame survenu peu après le décès de Pa Salt se produira et poussera Ally à vouloir retourner sur les traces de ses origines, tout comme sa soeur Maia dans le tome un, à l'aide d'indices laissés en guise d'héritage. Des origines qui l'emmèneront tout droit en Norvège et ses fjords, où un siècle plus tôt Anna Landvik quittait sa campagne natale pour rejoindre la ville et faire vibrer les foules de par sa voix. Deux destins croisés entre l'amour et la musique qui vont permettre à Ally de découvrir de grands artistes norvégiens de l'époque en même temps que les réponses à ses (nombreuses) interrogations sur son passé.

J'ai autant aimé le deuxième tome que le premier ! Les 600 pages sont passées à toute vitesse, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, les paysages sont magnifiquement bien décrits (on a l'impression d'y être) et la plume de l'auteure est toujours aussi fluide et agréable Même si je me suis peut-être un peu plus attachée au personnage de Maia dans le tome un, j'ai vraiment accroché avec Ally qui a vécu deux drames en peu de temps et qui malgré tout ne se laisse pas abattre.

Le seul bémol qui n'en est pas vraiment un est que les cent premières pages du roman ressemblent aux cent premières du premier tome puisqu'on revit l'annonce du décès de Pa Salt du point de vue d'Ally cette fois. Ce n'est pas dérangeant mais je pense que lorsque j'aurai lu les tomes sur les autres soeurs je risque de peut-être me lasser à la longue ...

=> Une citation qui m'a marquée : "Je suis sûre que nous sommes des millions à avoir une capacité naturelle pour quelque chose, mais à moins de l'exploiter et de nous y consacrer, nous ne pourrons jamais atteindre notre plein potentiel" (page 303)

Miracle

Danielle STEEL

Editions POCKET

Parution : octobre 2008

On enchaîne avec un roman de Danielle Steel, une auteure que je lisais beaucoup plus jeune lorsque j'avais un abonnement à la bibliothèque et que m'avait faite découvrir ma maman. Il s'agit d'une très courte histoire de même pas 200 pages.

Quinn Thompson est un écorché de la vie depuis le décès de son fils, mort en mer il y a plusieurs années et de sa femme qui l'a rejoint au ciel plus récemment. Rongé par la culpabilité d'avoir sacrifié ses proches pour sa carrière, il n'a plus goût à la vie et décide de retourner dans la maison familiale de San Francisco quelque temps avant de reprendre le large à bord d'un voilier qu'il vient d'acquérir. Une violente tempête qui va détruire le toit de sa maison va lui permettre de rencontrer Maggie Dartman, la nouvelle voisine, si seule depuis le suicide de son fils, et Jack Adams, un charpentier qui ne sait pas lire et noie sa solitude dans le travail. Ce trio va redécouvrir ensemble ce qu'est l'amitié, l'espoir et l'amour. Il se pourrait même que quelques miracles soient au rendez-vous mais je n'en dis pas plus

Très franchement je n'ai pas du tout accroché avec ce roman dont j'avais deviné la fin au bout de quelques pages. Les personnages sont beaucoup trop dans le pathos, à répéter mille fois leurs drames, ce qu'ils ont fait, pas fait, auraient dû faire ... Ça en devient vraiment agaçant, surtout que le roman est extrêmement court et ne contient en fait que des successions de lamentations Pourtant j'aurai voulu les aimer, surtout Jack que j'ai trouvé vraiment touchant. Mais ça ne l'a pas fait et c'est bien dommage !

=> Une citation qui m'a marquée : "Tout était question d'acceptation et d'amour, en réalité, car il fallait aimer profondément quelqu'un pour le laisser partir à jamais." (page 108)

Né sous une bonne étoile

Aurélie VALOGNES

Editions MAZARINE

Parution : mars 2020

On poursuit avec le nouveau roman d'Aurélie Valognes, une auteure que je n'avais encore jamais lue (je sais j'ai honte) et que j'avais reçu des éditions Mazarine que je remercie encore Avec sa couverture toute jaune qui égaye ma bibliothèque, ce roman était parfait pour ma première lecture du printemps !

Gustave Aubert a six ans, il vit dans une cité populaire avec ses parents et sa grande soeur Joséphine, première de sa classe et très imbue de sa personne. Pour sa rentrée au CP, Gustave est bien décidé à suivre le chemin de sa soeur afin de rendre fiers ses parents. Malheureusement pour lui, sa rentrée vire au cauchemar et son côté rêveur lui joue bien des tours. Certains de ses petits camarades de classe le prennent pour leur souffre-douleur et même ses professeurs semblent le détester, lui donnant plus de punitions et de remarques négatives dans son carnet de liaison qu'il n'en faudrait. Certains allant même jusqu'à lui dire qu'il n'est bon à rien et n'arrivera jamais à rien dans la vie. Pourtant Gustave travaille énormément, chaque soir, aidé par sa mère, mais il n'y arrive pas. Sa scolarité devient un calvaire pour le petit qui s'enfonce de plus en plus dans la déprime et la solitude, lui qui n'a aucun soutien amical et professoral, au grand désespoir de sa mère qui ne sait plus quoi faire pour l'aider Jusqu'au jour où Gustave fait la rencontre de Mme Bergamote, une professeure pas comme les autres qui changera sa vie à tout jamais ...

Bien que n'ayant pas d'enfant, ce roman m'a littéralement bouleversée ! Gustave est extrêmement touchant et chaque remarque négative qu'il recevait étaient comme des coups de poignards dans mon coeur. J'avais l'impression d'être à sa place, de vivre ces coups durs en même temps que lui et de douter de moi jusqu'à l'arrivée de Mme Bergamote. Si seulement il y avait des Mme Bergamote dans toutes les écoles ! Je me suis également prise d'affection pour la maman de Gustave, qui a du mal à joindre les deux bouts mais fait tout pour permettre à son fils d'y arriver à l'école, ainsi que pour sa soeur, qui malgré son côté peste odieuse cache en réalité des blessures plus profondes. Je conseille vraiment à tout le monde de lire ce roman et j'espère que certains professeurs auront le courage (ou l'audace ?) de le faire lire à leurs élèves. L'auteure a pris le pari osé de "s'attaquer" au corps enseignant en dénonçant certaines pratiques rabaissantes et destructrices vis-à-vis des enfants dans les écoles. Attention son but n'est pas du tout de pointer du doigt ou de juger, mais bien de permettre de comprendre la situation de ces enfants qui ne rentrent pas dans le moule du système éducatif classique et qui ont besoin de s'épanouir autrement.

Ce n'est pas vraiment un point négatif, mais j'aurai adoré avoir quelques chapitres supplémentaires à lire, car le saut dans le temps de quinze ans à la fin était un peu trop expéditif je trouve.

=> Une citation qui m'a marquée : "Tu sais, Gustave, une vie peut basculer, d'un côté comme de l'autre. Il suffit d'une rencontre." (page 208)

Au soleil redouté

Michel BUSSI

Editions PRESSES DE LA CITE

Parution : février 2020

On passe au dernier roman de Michel Bussi que j'avais acheté tout de suite à sa sortie en février, mais que j'ai tardé à lire pour la simple et bonne raison que je le voyais trop, partout sur Instagram ... Je ne sais pas si ça vous le fait aussi, parfois le fait de voir en livre partout ne me donne pas envie de le lire mais plutôt d'attendre que l'hystérie collective passe. Et je pense avoir bien fait, car je l'ai encore plus savouré en cette fin mars

Direction les îles Marquises, terres où sont enterrés Paul Gauguin et Jacques Brel, pour Marie-Ambre, EloÏse, Clémence, Martine et Farèyne. Ces cinq lectrices ont gagné un concours de nouvelles organisé par une maison d'édition et ont le droit d'inviter chacune quelqu'un pour les accompagner à participer à un atelier d'écriture au bout du monde. Cet atelier est organisé par Pierre-Yves François, un auteur à succès assez étrange et quelque peu prétentieux. Les lectrices sont hébergées à la pension Au Soleil redouté, tenue par Tanaé, et alternent épreuves écrites et détente sur le sable blanc. Une détente de courte durée puisque la disparition d'un des lectrice suivie de la découverte de son cadavre vont venir perturber ce séjour qui s'annonçait pourtant idyllique. Yann, capitaine de gendarmerie et accompagnateur de Farèyne, va s'allier à Maïma, la fille de Marie-Ambre, pour mener l'enquête et découvrir ce qui se trame à Hiva Oa. Les meurtres s'enchaînent au milieu des Tikis, les sculptures locales, et des Enatas, les mystérieux symboles que se tatouent les Polynésiens.

Ce thriller est redoutable ! Michel Bussi alterne les points de vue de chaque lectrice au fil des pages, nous perturbant d'autant plus que chacune d'entre elles pourrait potentiellement être la meurtrière. Je n'ai pas vu la fin arriver et je me suis faite berner en beauté (j'adore ça haha ). D'autre part j'ai appris énormément de choses sur les îles Marquises où encore Bora Bora grâce à l'auteur qui s'est extrêmement bien documenté. Je vous conseille vivement ce roman pour vous dépayser en ces temps de confinement !

Je tiens tout de même à préciser qu'il y a beaucoup de personnages et qu'on s'y perd un peu au début, mais c'est tellement bien écrit qu'on passe outre !

=> Une citation qui m'a marquée : "On cesse d'aimer l'autre le jour où l'on cesse de l'admirer." (page 268)

Changer l'eau des fleurs

Valérie PERRIN

Editions LIVRE DE POCHE

Parution : avril 2019

On passe à une lecture qui m'attendait dans ma bibliothèque depuis près d'un an et que je voulais absolument dévorer au printemps (du fait de la couverture fleurie déjà). Un lecture que j'avais en double car reçue par la maison d'édition quelques mois après mon achat ! J'ai donc immédiatement laissé le double de côté pour vous le faire remporter. Le concours est d'ailleurs toujours en ligne sous ce post Instagram et je tirerai au sort le gagnant après le confinement vous vous en doutez.

Violette Toussaint est une femme comme une autre, à la vie pas comme les autres. Ex gardienne de barrière ferroviaire, Violette devient gardienne de cimetière suite à un tragique accident. Deux métiers peu connus qu'elle va pourtant exercer avec le même objectif : aider les autres. Car Violette est ce qu'on appelle une grande âme, une personne extraordinaire, brisée par la vie, mais qui a encore pour objectif d'aider les autres. Née sous X, traînée de famille d'accueil en famille d'accueil toute son enfance, puis trompée et humiliée par son mari Philippe depuis un tragique accident, Violette aurait de quoi baisser les bras et se morfondre. Mais elle ne le fait pas et trouve dans sa loge de gardienne de cimetière tout le réconfort dont elle a besoin en accueillant les visiteurs, les âmes en peine, les fossoyeurs et le curé du cimetière, pour un café, des rires, mais surtout du soutien. Chez elle tout le monde vient se confier, raconter une histoire de vie, pleurer les êtres partis, mais surtout chercher un peu de chaleur humaine. Violette a ce don d'offrir aux autres ce petit supplément d'âme et de bonté, alors qu'elle-même souffre. En permettant à tous ces gens de retrouver la lumière au bout du tunnel, Violette garde surtout un être qui lui est cher et qu'elle a perdu au fond de son coeur ... et à quelques pas de sa loge.

Il est difficile de résumer cette brique de quasi 700 pages en quelques lignes sans trop en dévoiler, mais quelle claque je me suis prise ! Ce roman est un hymne à la vie, au temps qui passe, au pardon et à la reconstruction. En cette période sombre que nous vivons tous, ce roman a été comme une petite lueur d'espoir pour moi ! Finalement j'ai bien fait de ne pas lire ce livre tout de suite quand je l'ai acheté l'an dernier, car il n'aurait pas raisonné en moi de la même façon qu'en ce moment.

Le seul point négatif pourrait être le manque d'indication des périodes. L'auteure jongle entre le passé et le présent et j'étais un peu perdue par moment (surtout au début). Il y a également beaucoup de personnages ce qui peut vitre être perturbant si on étale sa lecture sur un trop grand nombre de jours. Personnellement je l'ai lu en trois jours donc pas de soucis pour se souvenir des personnages, mais si vous savez que vous allez mettre un mois à le lire ça risque d'être un peu plus compliqué haha

=> Une citation qui m'a marquée : "On ne quitte pas une femme qu'on ne voit plus, qui ne fait pas de scènes, qui ne fait pas de bruit, qui ne claque pas les portes, c'est bien trop pratique" (page 235)

Les lettres de Rose

Clarisse SABARD

Editions CHARLESTON POCHE

Parution : mars 2017

Ma dernière lecture du mois n'est autre que le tout premier roman de Clarisse Sabard, qui est l'une de mes auteures préférées. J'ai eu un mal fou à me le procurer car il n'était disponible nulle part pendant longtemps, mais ma dernière virée chez Cultura a été fructueuse !

On suit Lola, une jeune femme adoptée à l'âge de trois mois, qui travaille dans la sandwicherie familiale (qui fait aussi salon de thé) avec ses parents. Bien qu'heureuse d'avoir un emploi pas trop contraignant, Lola s'ennuie dans son quotidien routinier et monotone, elle qui rêve de devenir libraire. Un appel très surprenant d'un notaire va venir bousculer sa vie ! En effet, sa grand-mère biologique Rose Garnier, qui vient de décéder et dont elle ignorait l'existence, lui a légué une maison dans un petit village nommé Aubéry. Curieuse, la jeune femme va se lancer sur les traces de son passé et de ses ancêtres qu'elle n'a pas connu afin de découvrir d'où elle vient et qui elle est. Pour cela, sa grand-mère malicieuse a caché un peu partout dans la maison des lettres, des photos et des objets qui la guideront petit à petit pour remonter le temps et l'histoire familiale. Evidemment le fait de déterrer le passé ne plaît pas à tout le monde au village, à commencer par Vincent, qui s'avère être son cousin. Heureusement, Lola peut compter sur le soutien de ses parents, de son meilleur ami Tristan et du beau Jim qu'elle vient de rencontrer pour avancer dans sa quête personnelle.

Cette saga familiale est très bien écrite et m'a beaucoup fait penser à la saga des Sept Soeurs, dans laquelle les soeurs remontent les traces de leurs passés respectifs. J'ai adoré l'alternance entre les époques et les lettres VS le récit. Je me suis prise d'affection pour Lola évidemment, mais aussi pour les habitants de ce petit village pas comme les autres. D'ailleurs ne le cherchez pas sur internet, l'auteure l'a inventé haha J'ai beaucoup apprécié le fait que les femmes de chaque génération soient des battantes, certaines étant prêtes à se sacrifier pour leurs enfants, au détriment de leurs sentiments à elles.

=> Une citation qui m'a marquée : "L'enfance, c'est un ensemble de souvenirs éphémères, que l'esprit retranscrit avec plus ou moins d'exactitude." (page 206)

Lectures du mois : 9

Je vous avait bien dit que c'était un mois riche en lecture Neuf lectures et seulement deux déceptions, on est plutôt pas mal ! Ça me conforte dans l'idée que je choisis plutôt bien mes livres quand je suis devant une boîte à livres ou dans les rayons de mon libraire haha.

D'autre part j'ai pu sortir de ma PAL des romans qui y étaient depuis bien longtemps, ce qui me permet de la faire diminuer un peu (jusqu'aux prochains achats ) et j'ai pu découvrir de nouvelles plumes très prometteuses !

Je profite d'ailleurs de cet article pour vous informer que je suis désormais inscrite sur l'application Gleeph, qui est une bibliothèque virtuelle et qui vous permettra, si vous me suivez (pseudo : cecilia_cherieblossom), de retrouver les livres dont je vous ai parlé, ceux qu'il me reste à lire et ceux qui me font envie.

C'est tout pour la petite parenthèse ! En attendant un prochain article, prenez soin de vous et courage pour le confinement (on verra bientôt le bout du tunnel)

XXX

Cécilia ♡