Bilan lecture juin 2020

14/07/2020 12:32

Hello !

Je sais que vous l'attendiez avec impatience : voici mon nouveau bilan lecture du mois de juin. Un mois où j'ai dévoré de nombreux brochés vous allez le voir ! Je n'avais pourtant pas plus de temps pour lire, mais on ne va pas chercher le pourquoi du comment hein

J'ai fait plusieurs lectures communes avec des copines booksta que j'adore, je vous laisserai découvrir ça dans l'article

Place aux livres, qui je l'espère vous donneront envie de faire un petit tour en librairie une fois l'article lu.

Gran Paradiso

Françoise BOURDIN

Editions POCKET

Parution : juin 2019

C'est avec Françoise Bourdin et ce roman à la sublime couverture que j'ai démarré mon mois de juin ! Une lecture qui m'attendait depuis un an et que j'avais très hâte de démarrer puisqu'elle aborde un sujet qui me touche beaucoup : les animaux Le titre me faisait très envie aussi je l'avoue même si je ne savais pas trop à quoi il me faisait penser.

Lorenzo est un jeune vétérinaire passionné d'animaux sauvages qui a effectué de nombreux stages dans des réserves naturelles un peu partout dans le monde. Curieux et travailleur, ses longues études ne lui ont pas fait peur et il rêve maintenant de réaliser l'un de ses plus grands rêves d'enfance : ouvrir un parc animalier sur les terres que son grand-père, qui vient de décéder, lui a laissé en héritage dans le Jura. Mais pas n'importe quel parc puisqu'il serait orienté écologie et bien-être animal. Les animaux sauvages y vivraient en semi-liberté sur ces dizaines d'hectares de terrain qui seraient aménagés comme s'ils étaient dans leur habitant naturel. Les Hommes ne seraient là que pour les soins et leur amener de quoi se nourrir. Pas de spectacles ni d'attractions, uniquement l'envie de faire éveiller les consciences chez les visiteurs sur l'intérêt des parcs animaliers dans la préservation des espèces et de la biodiversité. Ce projet n'est évidemment pas simple et les contraintes budgétaires sont lourdes à gérer pour Lorenzo qui peut malgré tout toujours compter sur le soutien de sa mère, de ses frères et soeurs et de Julia, son ex petite-amie elle aussi vétérinaire dont il est encore amoureux. Va-t-il réussir à mener ce pari fou et à réaliser son rêve ? Vous le saurez en lisant le roman

J'ai passé un joli moment en lisant ce roman très touchant et qui m'a permis d'en découvrir plus sur le quotidien d'un soigneur dans un parc animalier, des difficultés à concilier bien-être animal et sécurité pour les visiteurs et surtout des contraintes budgétaires que peut avoir un jeune entrepreneur comme Lorenzo. Si vous aimez les animaux et que la cause de la préservation des espèces vous tient à coeur je ne peux que vous conseiller de lire ce roman qui se lit très vite et qui est sans chichi. J'ai bien aimé aussi l'histoire d'amour qui ne s'est jamais vraiment terminée entre Lorenzo et Julia que j'ai trouvé beaucoup trop mignons

Je n'ai pas d'éléments négatifs à souligner si ce n'est que j'ai trouvé la fin un peu trop rapide et qu'on ne sait pas bien ce qu'il advient des différents personnages. Mais je vais le découvrir dans la suite qui est le roman "Si loin, si proches" que je me réserve pour le mois prochain.

=> Une citation qui m'a marquée : "La passion ne suffisait pas, la compétence non plus, il fallait aussi une part de chance." (page 87)

La vie est un roman

Guillaume MUSSO

Editions CALMANN-LEVY

Parution : mai 2020

Mon second roman du mois a été le dernier Musso que j'ai lu en lecture commune avec @jurmc88 et que j'avais trouvé en même temps que le nouveau Dicker dont je vous avais parlé le mois dernier. Je vous avoue ne m'être pas trop attardée sur le résumé car Musso fait partie de ces auteurs dont j'achète les romans chaque année La couverture que je trouve très automnale est juste sublime et m'a inspirée cette photo que j'aime beaucoup et que l'auteur a visiblement beaucoup aimé aussi puisqu'il l'a partagée sur son propre compte J'avoue j'étais très contente haha !

Flora Conway est une romancière qui enchaîne les succès et les prix et qui est pourtant très discrète. Elle vit retranchée dans un superbe loft aux parois de verre en plein Brooklyn avec sa fille Carrie et se tient éloignée de la presse autant que de ses fans qui l'adulent. Un jour malheureux va venir frapper son quotidien paisible puisque sa fille va disparaître lors d'une partie de cache-cache dans le loft. Sa vie s'effondre en même temps que son inspiration et sa motivation à écrire. Son éditrice Fantine de Vilatte continue pourtant à lui mettre la pression, insistant sur le fait que ce drame est une occasion en or pour rédiger un chef d'oeuvre. A des kilomètres de là, à Paris, Romain Ozorski est lui aussi un écrivain désespéré et en proie à la page blanche. En effet, son ex-femme Almine qui a obtenu la garde exclusive de leur fils Théo après leur divorce vient de lui annoncer qu'elle l'emmène avec lui vivre aux Etats-Unis. Un coup de massue pour l'écrivain qui y voit là une énième vengeance de sa femme de plus en plus hautaine et détestable. Les deux auteurs ne se connaissent pas et pourtant lorsqu'on regarde de plus près leurs histoires on se rend compte qu'elles sont assez similaires. Des succès littéraires, un enfant perdu, une personne extérieure qui leur met la pression et une descente aux enfers psychologique. Je vous laisse lire le roman pour découvrir ce qui les relie

Ce roman a été un véritable coup de coeur dévoré en une après-midi Si vous avez vu le film "Inception" vous serez tentés de faire une comparaison, bien qu'il s'agisse ici d'une inception livresque. Je n'en dis pas plus mais les histoires de Romain et de Flora s'emboitent l'une dans l'autre pour n'en faire plus qu'une, laissant le lecteur en haleine tout au long de sa lecture. Je ne me suis pas perdue une seule fois dans l'alternance des histoires, ce qui prouve que ce roman est extrêmement bien écrit ! D'autre part j'ai adoré toutes les références littéraires que l'auteur a glissé tout au long de son récit et qui m'ont parfois fait sourire, rire et m'ont même touchée. Bref c'est un sans faute pour moi et ma binôme de lecture avec qui j'ai encore discuté du roman des heures après l'avoir terminé haha.

Je tiens malgré tout à souligner quelque chose qui n'a rien à voir avec le roman en lui-même mais qui concerne plutôt la mise en page. Le récit est très court c'est un fait, mais il est entrecoupé de blancs, de citations et d'illustrations ce qui donne l'impression qu'il est beaucoup plus long qu'il ne l'est en réalité. Si vous enlevez tout ça vous obtenez un petit livre de poche de 100-120 pages à tout casser. Ce n'est pas un problème en soi puisque la qualité prime sur la quantité de pages, mais le livre étant vendu à presque 22€ c'est un peu excessif je trouve ... Certes on paye le fait que ce soit un Musso (un des auteurs les plus vendu dans le monde rappelons-le) et la couverture dessinée par un illustrateur connu, mais je pense à quelqu'un qui a un petit budget et qui veut se faire un petit plaisir en s'achetant le nouveau roman de son auteur préféré en format broché et qui risque de se trouver très déçu. Je tenais à vous le dire si vous êtes dans ce cas-là.

=> Une citation qui m'a marquée : "Un roman réussi, c'est d'abord un roman qui rend heureux celui qui le lit." (page 121)

Le bleu de tes yeux

Mary HIGGINS CLARK

Editions LE LIVRE DE POCHE

Parution : janvier 2016

J'ai retrouvé ce mois-ci avec grand plaisir la plume de Mary Higgins Clark que j'aime beaucoup vous le savez Il s'agit du premier tome de sa série de romans "Suspicion". Je ne le savais pas au moment où j'ai choisi ce roman sur les étagères de ma bibliothèque, mais j'ai eu de la chance car j'aime lire les romans dans l'ordre lorsqu'il s'agit d'une série ou d'une saga haha !

Le roman démarre par un saut dans le passé où l'on va découvrir la terrible histoire du petit Timmy, trois ans. Alors que son père Greg l'a emmené au terrain de jeu de leur quartier, le petit garçon va assister impuissant au meurtre de son père tué d'une balle en pleine tête. Il ne se souviendra que de deux choses durant les années qui suivront : les yeux très bleus du tueur et la phrase qu'il lui a crié avant de prendre ses jambes à son cou et de s'enfuir "dis à ta mère qu'elle est la prochaine puis ce sera ton tour". Cinq ans plus tard la douleur est encore bien présente et Timmy et sa maman Laurie, une productrice télé, vivent dans la crainte du retour de Yeux Bleus. Leo, le père de Laurie qui est un ancien commissaire de police a tout plaqué pour s'occuper de leur sécurité en permanence. Laurie de son côté s'apprête à lancer "Suspicion", une émission choc type télé-réalité axée autour des affaires classées non résolues qui ont fasciné les Américains. Le premier concerne le Gala des lauréates qui avait eu lieu vingt ans plus tôt à l'occasion d'une célébration de diplôme dans la famille Powell. L'organisatrice et mère de foyer Betsy a été retrouvée morte étouffée ce même soir, sans que personne ne sache jamais qui était le coupable. Les lauréates se retrouvent donc des années après sur le lieu du crime, à devoir rejouer cette terrible soirée qui a hanté leurs vies depuis lors. Mais pendant que Laurie est des plus concentrée, Yeux Bleus semble vouloir reprendre du service et l'observe en cachette, prêt à en finir définitivement avec elle comme avec son fils Timmy.

C'était un très bon roman policier comme l'auteure sait en rédiger. Le suspens est à son comble de la première à la dernière page, on prend plaisir à détester le tueur et à voir les lauréates reprendre leur rôle le temps de l'émission et surtout on s'attache aux personnages, notamment celui de Timmy et de son grand-père qui sont liés par un amour indéfectible.

J'ai par contre moins aimé le personnage de Laurie qui clairement fait passer son job avant la sécurité de son enfant (qui est quand même la cible d'un tueur) et que j'avais parfois envie de secouer tant je ne la comprenais pas dans ses décisions. Je l'ai un peu plus appréciée vers la fin heureusement ! Et concernant la fin justement je l'ai trouvée prévisible mais ça ne m'a pas forcément dérangée plus que ça.

=> Une citation qui m'a marquée : "J'ai appris, à mes dépens, que l'on peut s'habituer à tout." (page 314)

La femme au manteau violet

Clarisse SABARD

Editions CHARLESTON

Parution : mars 2020

Quel bonheur de pouvoir me plonger dans le nouveau roman de Clarisse Sabard que j'ai mis tellement de temps à trouver en librairie en raison du confinement. Un roman à la superbe couverture qui nous emmène dans une époque qui m'intrigue et m'intéresse beaucoup : celle de la prohibition aux Etats-Unis ! Je l'ai lu dans le cadre d'une lecture commune avec @joliebulledeleture et @jurmc88 qui ont eu un avis assez similaire au mien

Jo est une jeune femme au grand coeur qui voit sa vie basculer lorsque son médecin lui annonce qu'elle risque la rupture d'anévrisme des suites d'un accident. L'opération qui pourrait la sauver pourrait tout aussi bien la tuer et persuadée que sa fin est proche, elle va chercher du réconfort chez son grand-père Victor qu'elle aime tant. Ce dernier profite de ce moment de tourment chez la jeune femme pour lui donner un mystérieux pendentif semblant appartenir à une certaine Charlotte. Bien décidée à en percer le secret, la jeune femme plaque tout direction l'Angleterre où elle se rend avec sa meilleure amie Adeline. Il se pourrait bien qu'elle trouve en chemin les réponses à d'autres questions, celles en lien avec son passé et ses ancêtres ... 89 ans plus tôt, en pleine prohibition, Charlotte et son mari Emile se rendent en voyage d'affaires à New-York. Ils y découvrent les clubs de jazz et l'agitation de cette grande ville où tous les rêves semblent permis ! Charlotte y fait la connaissance du beau Ryan, aussi discret sur ses activités liées au trafic d'alcool que sur sa vie personnelle. Pourtant la jeune femme n'a pas besoin d'en savoir plus pour tomber sous son charme et se laisser aller à une aventure de passade. Une aventure qui va bouleverser le cours de son existence puisque son mari va la découvrir et entrer dans une rage sans nom. Il va la laisser seule aux Etats-Unis, dans cette ville qu'elle ne connait pas, sans aucun papier et avec pour seul bagage son sac à main et son manteau violet qu'elle aime tant. Pendant ce temps il retourne en France retrouver leur fils Gabriel, arrachant ainsi les miettes restantes du coeur de Charlotte. Ainsi démarre le combat d'une mère privée de la chair de sa chair, de sa patrie et de son identité, qui doit réapprendre à vivre dans un pays qui se remet de l'abolition de l'esclavage et où les inégalités entre blancs et noirs ont encore la dent dure.

Ce roman est bouleversant je ne peux que vous conseiller de foncer vous le procurer. Je vous garantis que vous ne ressortirez pas les mêmes de cette lecture qui vous fera passer par toutes les émotions ! J'ai beaucoup pleuré mais j'ai aussi eu peur, j'ai ri et je me suis surprise à me fondre moi-même dans le décor et les personnages de 1929 (l'époque que j'ai préféré dans ce roman). Je me suis beaucoup attachée à Charlotte et Ryan et à leur histoire d'amour que j'ai trouvé d'un romantisme fou ! Ce côté gangster VS fille bien sous tous rapports m'a fait rêver et pourtant leur histoire démarrait mal ! En parlant de mal on peut clairement dire qu'Emile est le mal incarné ! J'ai détesté ce personnage qui a tant fait souffrir Charlotte et je suis ravie que l'auteure l'ait rapidement fait "disparaître" du roman haha J'avais deviné certains éléments de la fin du roman mais je me suis quand même agréablement laissée porter par ma lecture jusqu'à la dernière page. Une lecture que j'ai d'ailleurs trouvée d'autant plus agréable car très gourmande (ne me demandez pas combien de fois j'ai eu envie d'un éclair au chocolat en lisant) et fun car entrecoupée par une playlist musicale qui m'a beaucoup plu et qui permettait d'être encore plus dans le bain de l'époque évoquée. Bref ce roman est pour moi un sans faute et je sais déjà que je prendrai plaisir à le relire dans quelques années (chose assez rare pour être soulignée).

=> Une citation qui m'a marquée : "Les époques ont beau être différentes, ce sont finalement toujours les mêmes sentiments qui nous animent. La haine, les doutes. L'amour. La peur." (page 178)

L'apiculteur d'Alep

Christy LEFTERI

Editions SEUIL

Parution : mars 2020

On poursuit avec ce roman à la superbe couverture qui m'a totalement fait craquer dans les allées de ma librairie lors d'une virée shopping post déconfinement. L'auteure est anglaise d'origine chypriote et a longtemps travaillé en temps que bénévole dans un camp de migrants à Athènes. C'est d'ailleurs les récits qu'ont pu lui raconter les migrants qui lui ont inspiré ce roman.

Nuri Ibrahim est un apiculteur passionné par son métier et ses ruches dont il s'occupe avec son cousin Mustafa. Il vit paisiblement dans la superbe ville d'Alep en Syrie avec sa femme Afra, une peintre de grand talent et la prunelle de leurs yeux, leur fils Sami. Son activité liée au miel est prospère et la famille vit dans l'aisance jusqu'au jour où la guerre civile éclate et vient exploser en mille morceaux leur maison, leur famille, leurs rêves et leurs espoirs. Un accident des plus dramatiques qui va handicaper Afra et qui va obliger Nuri à prendre la décision de fuir avec elle, loin des bombardements. Cependant Afra ne va pas vouloir partir et laisser sa vie derrière elle et tandis que son cousin Mustafa s'en est allé avec sa famille direction l'Angleterre et plus précisément le Yorkshire, Nuri est quant à lui obligé de rester et de veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'il faut impérativement s'enfuir. Une fuite qui sera le début d'un cauchemar pour le couple et qui va les faire affronter les pires côtés de l'Homme et de sa cruauté. Ainsi démarre leur périple direction l'occident où leurs proches les attendent impatiemment pour se reconstruire et rebâtir une nouvelle vie loin des conflits.

Ce roman était bouleversant de réalisme j'avais l'impression d'être moi aussi une migrante et de fuir avec Nuri et Afra. J'ai pleuré mais j'ai aussi beaucoup ri, j'ai espéré et je me suis prise d'affection pour ces migrants qui ne demandent rien d'autre qu'un lieu pour tout redémarrer à 0. J'ai beaucoup appris sur ce qui se passe réellement dans les centres d'accueil pour réfugiés, comment ils "négocient" avec les passeurs, comment se déroulent les entretiens lorsqu'on tente d'obtenir des papiers ... Mais j'ai aussi beaucoup appris sur l'apiculture en général et l'importance des abeilles dans l'écosystème en général. L'auteure a également parfaitement réussi à retranscrire les décors, les odeurs et les sons de la ville d'Alep lorsqu'elle était encore une somptueuse ville d'Orient. J'ai bien aimé les petites abeilles dessinées en début de chapitres et ces mots en gras qui clôturaient un paragraphe pour en démarrer un autre et ainsi basculer entre le passé (le périple) et le présent (à Londres).

J'aurai aimé savoir comment Nuri et Afra ont réussi à se reconstruire en Angleterre car la fin nous laisse un peu dans le flou, mais je me dis qu'après tout c'est à chacun d'entre nous d'imaginer la fin que nous aimerions leur offrir.

=> Une citation qui m'a marquée : "Là où il y a des abeilles, il y a des fleurs, et là où il y a des fleurs, il y a l'espoir d'une vie nouvelle." (page 207)

Hôtel Castellana

Ruta SEPETYS

Editions GALLIMARD JEUNESSE

Parution : mars 2020

Direction l'Espagne avec cette énorme brique à la sublime couverture trouvée au détour d'un rayon littérature jeunesse dans ma librairie ! Un roman qui n'a pourtant pas grand chose de jeunesse selon moi (j'y reviendrai plus tard) et qui nous entraîne dans les dessous de la dictature de Franco.

Daniel Matheson a 18 ans lorsqu'il débarque en 1957 à Madrid. Fils de riches industriels texans, le jeune homme est ici avec ses parents pour découvrir le pays d'origine de sa mère. Un pays qui s'ouvre peu à peu à nouveau au monde suite à des annonces de Franco. Armé de son appareil photo fétiche qu'il ne quitte jamais, il va immortaliser la quotidien des Espagnols qui souffrent et des touristes américains qui eux en profitent en vivant la belle vie sans leur accorder un regard ... Des touristes qui se réunissent à l'Hôtel Castellana Hilton, tout comme les hommes d'affaires et où Daniel va faire la connaissance d'Ana Torres Moreno, la femme de chambre chargée de s'occuper de sa famille. Sous le charme dès le premier regard, la jeune femme va lui faire découvrir ce qui se passe réellement dans ce pays où les habitants sont privés de toutes leurs libertés, maltraités par la Guardia Civil et trompés par les corps médicaux et religieux qui mentent et dissimulent de lourds secrets ... Mais lorsque une Espagnole se lie d'amitié avec un étranger un peu trop curieux, il se pourrait bien que ce soit le début des problèmes ...

Ce roman rentre directement dans mon top 5 des lectures que j'ai préféré cette année (je sais l'année n'est pas finie haha) ! Je l'ai dévoré en l'espace de 24 heures bien qu'il soit énorme Les chapitres sont courts et rythmés ce qui donne un bon tempo à la lecture et qui fait qu'on n'arrive plus du tout à lâcher le roman. J'ai appris énormément de choses sur le régime franquiste qu'on n'aborde quasiment pas en cours d'histoire dans les manuels scolaires ... L'auteure est extrêmement bien renseignée sur le sujet puisqu'elle a quand même passée 8 ans à se documenter et ça se ressent vraiment dans l'écriture. Je ne peux que vous conseiller de vous ruer en librairie pour vous le procurer ! Concernant le fait que ce roman soit considéré comme jeunesse, l'auteure explique bien à la fin de son ouvrage que ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui feront l'avenir de demain et que c'est donc eux qu'il faut sensibiliser en priorité aux drames du passé afin qu'ils ne les reproduisent plus. Mais elle précise évidemment que ce livre peut être lu à tous les âges et je vous le confirme ! Et pour ceux qui auraient peur de ne pas comprendre les quelques mots en espagnol glissés tout au long du roman sachez qu'ils sont tous traduits à la fin (et au pire vous avez google hein ).

Je n'ai vraiment rien à redire sur ce roman si ce n'est que l'énorme saut dans le temps tout à la fin m'a frustrée car j'aurai eu envie de voir ce qui s'était passé entre pour chacun des personnages ...

=> Une citation qui m'a marquée : "Tout choix de vie impose des sacrifices." (page 553)

Rendez-vous avec le mal

Julia CHAPMAN

Editions ROBERT LAFFONT

Parution : juin 2018

Le mois dernier je me lançais dans la lecture d'une nouvelle saga très cosy mystery : les Détectives du Yorkshire. Autant j'avais trouvé le début laborieux autant je m'étais prise d'affection pour les personnages, ce petit village de campagne anglais et les enquêtes menées. Je ne pouvais donc pas attendre de dévorer le tome deux et je compte d'ailleurs bien lire un tome par mois tant je suis devenue accro !

Fort de la réussite de sa précédente enquête, Samson O'Brien est chargé de se rendre à la maison de retraite de Fellside Court où de curieux accidents se sont produits, notamment des disparitions et réapparitions d'objets (un pilulier, une montre, un foulard ...). Alice Sheperd, l'une des pensionnaires est persuadée que quelqu'un essaye de la tuer et charge Samson de faire le nécessaire pour trouver l'identité de cette personne avant qu'il ne soit trop tard. Pourtant il tarde à la croire et penche plutôt pour de la paranoïa mêlée à la sénilité de la vieille dame, jusqu'au jour où cette dernière est retrouvée morte. Officiellement, il s'agit d'un problème cardiaque lié à son âge avancé, mais cela trouble beaucoup trop Samson pour ne pas mener une enquête plus approfondie. D'autant plus que les fêtes de fin année approchent et que de tels événements seraient encore plus tragiques à cette période censée être gaie et festive. En parallèle, il est chargé d'enquêter sur un bélier de concours qui a mystérieusement disparu de la ferme d'un habitant du village. Valant de l'or il faut à tout prix le retrouver et c'est avec l'aide de Delilah, la gérante de l'agence de rencontre de Bruncliffe en difficulté financière et de son chien Calimero qu'il va tenter de résoudre ce second cas.

J'ai clairement préféré ce second tome au premier Il contenait plus d'anecdotes (notamment sur le passé familial de Samson), il était plus drôle et surtout plus riche en suspens et rebondissements ! Dès les premières lignes du roman on rentre dans le vif du sujet avec l'une des deux enquêtes et on a du mal à reposer le roman jusqu'à la dernière page ! D'autant plus que le thème de fond est Noël et que vous connaissez ma passion pour cette fête Cela n'a fait que rendre le tout encore plus agréable ! Gros coup de coeur aussi pour le personnage de Calimero, le chien, qui est de plus en plus présent et utile dans la résolution des enquêtes ! Je me réjouis déjà de lire le troisième tome le mois prochain.

=> Une citation qui m'a marquée : "Un visage amical est un puissant outil marketing." (page 66)

La fiancée du 11 septembre

Marc GERVAIS

Editions IGB

Parution : juillet 2020

On passe à un roman qui m'a gentiment été envoyé en avant-première par la toute jeune maison d'édition IGB. Le résumé m'a autant intrigué que la couverture je vous avoue ! Angoissante et fascinante à la fois, je ne pouvais que me plonger dans cette lecture avec beaucoup d'intérêt. Je l'ai d'ailleurs partagée avec ma copine @meslivresdepoche dans le cadre d'une lecture commune

Rubis est une jeune Française de vingt ans, actuellement étudiante à Harvard où elle réussit brillamment. Le 11 septembre 2001, c'est avec effroi qu'elle apprend le terrible attentat des tours jumelles à New-York. Un de ses amis, jeune écrivain, se trouvait à bord de l'avion qui a percuté l'une des tours. Mêlée malgré elle à cette histoire de par ses liens d'amitié avec le jeune homme, le FBI l'arrête pour un interrogatoire qui va remettre toute sa vie en question ! En effet elle apprend que son père Paul lui a caché de terribles secrets de famille qu'elle aurait préféré ne jamais connaître en lien avec le terrorisme et le régime nazi. De quoi perturber la jeune femme qui a déjà quelques soucis psychologiques de base et des attitudes très troublantes Expulsée des Etats-Unis, le FBI lui laisse deux mois pour prouver son innocence dans l'affaire du 11 septembre et celle de son père qu'elle ne croit pas capable de telles cachoteries. Au passage, il se pourrait bien qu'elle prenne en grippe tous ceux qui ont tenté ou qui ont fait du mal à ce dernier par le passé. La petite fille chérie n'est peut-être pas aussi douce qu'elle en a l'air

Ce roman est un véritable page-turner ! Je l'ai dévoré en moins de 48 heures (et encore j'aurai pu le lire plus vite haha) tant il est prenant et le suspens présent du début à la fin. L'auteur a une plume très originale du fait de son langage assez familier et parfois très cru mais qui convient parfaitement au personnage de Rubis. Rubis qui d'ailleurs s'adresse à nous, lecteurs, tout au long du roman ce qui est assez perturbant je vous avoue. Je n'ai pas l'habitude qu'un personnage s'adresse à moi quand je lis haha Concernant les autres personnages ils sont assez nombreux ce qui fait qu'on peut vite être perdu si on n'est pas suffisamment concentré, mais le personnage principal étant en quête de sa généalogie c'est tout à fait compréhensible ! Il m'est aussi arrivée par moment de ne pas tout comprendre tant il y avait d'éléments et d'anecdotes, mais à chaque fois que j'avais une question j'avais la réponse quelques pages plus loin (quand je vous disais qu'on a tout le temps envie de lire la suite). J'ai bien aimé aussi le fait qu'il y ait plusieurs possibilités d'interprétations à ce roman. Ma binôme de lecture et moi n'avons d'ailleurs pas toujours compris la même chose alors que nous lisions le même roman c'était assez marrant ! Pour ma part je me réjouis de savoir s'il y aura une suite, car j'ai encore plusieurs questions sans réponse depuis que j'ai refermé le roman.

J'ai un peu moins aimé le fait qu'il y ait de très nombreuses annotations et explications de mots en bas de page, ce qui ralentissait à mon sens la lecture mais ce n'est qu'un avis personnel.

=> Une citation qui m'a marquée : "On a le choix de dire non ! C'est parfois difficile, mais on peut toujours refuser de pactiser avec le diable ! " (page 414)

Vents divers

Marie ST-VAAST

Editions LEMART

Parution : avril 2020

On termine ce mois de juin avec un roman que j'avais gagné dans le cadre d'un concours organisé par la maison d'édition suisse Lemart. Je ne connaissais pas du tout l'auteure et le résumé était plutôt vague, mais il m'a immédiatement attiré l'oeil. La "faute" peut-être à cette super couverture

Angèle Hazard est une vieille dame tout ce qu'il y a de plus "normale". Elle aime râler, se plaindre de la vie, du temps et des gens, critiquer le monde qui l'entoure et épier ses voisins derrière les rideaux de sa maison ancienne. Le jour où la famille Jonas, composée de Mylène, d'Antoine et de leurs deux jeunes enfants, elle se fait une joie de les provoquer et des les espionner afin d'avoir des ragots à répéter à son mari Gérald lorsqu'elle lui rend visite au cimetière. Un beau jour alors qu'elle est au supermarché, elle va faire une découverte des plus étonnantes et choquantes. Elle détient la clé pour briser le foyer voisin. Ni une ni deux la vieille dame se retrouve embarquée dans une histoire qui la dépasse et finit arroseur arrosé à force de vouloir jouer de vilains tours aux autres

Je ne pouvais vraiment pas mieux terminer mon mois de juin qu'avec ce roman que j'ai trouvé superbe ! Je suis passée par toutes les émotions durant ma lecture, allant du rire aux larmes (beaucoup de larmes surtout à la fin haha), de l'énervement au stress ... tant je me mettais dans la peau de chacun des personnages. Ces derniers ont d'ailleurs chacun leur manière de parler, bien à eux, et l'auteure l'a parfaitement retranscrite d'un chapitre à l'autre. Un langage taquin et colérique pour Angèle, familier et parfois très cru pour Antoine et très doux et protecteur pour Mylène. Je vous conseille vivement de vous le procurer car il s'agit là d'un hymne à la vie et à l'amour d'une modernité absolue

=> Une citation qui m'a marquée : "On grandit, mais on ne quitte jamais tout à fait l'enfance." (page 192)

Lectures du mois : 9

On est sur un très beau bilan lecture pour ce mois de juin avec aucune déception Onze romans que j'ai apprécié et que je vous recommande chaudement, qui m'ont vraiment fait passer par toutes les émotions. Je crois n'avoir d'ailleurs jamais autant pleuré en lisant que ce mois-ci haha !

Et vous qu'avez-vous lu en juin ? Est-ce que vous êtes tentés par l'un des livres dont je vous ai parlé ?

Je vous donne rendez-vous pour le prochain bilan où nous nous intéresserons à mes lectures estivales et d'ici là je vous souhaite une belle semaine riche en lectures

XXX

Cécilia ♡